Le père Nicolas Rousselot est jésuite, chapelain de l’église Saint Ignace. Cette église Saint Ignace, à Paris, est adossée au centre Sèvres. Il existe un lien très fort entre ces deux lieux. "Nous avons une manière spéciale de comprendre les études. Nous pensons que là où il y a du goût, le Seigneur va nous conduire sur un chemin. L’église est adossée au Centre Sèvres pour aider à cette intériorisation de l’intellect" explique le chapelain.
"Il y a un rapport paradoxal au monde, que l’on essaie de vivre. Notre fondateur, Saint Ignace, a contemplé Dieu travaillant le monde. Quand nous nous ouvrons au monde, nous essayons de repérer là où l’Esprit travaille. Nous avons un rapport au monde plus positif. On contemple le monde avec une nuance d’admiration" ajoute-t-il.
Les rapports des jésuites avec l’Eglise ont souvent été conflictuels. "Nous avons dû batailler depuis le début de la Renaissance. Tous les ordres avaient une église, et nous étions tenus de chanter l’office au chœur. Saint Ignace a voulu que notre cloître soit le monde, en nous envoyant comme des missionnaires. L’idée c’était d’aller rejoindre les hommes" lance le père Nicolas Rousselot.
Ce monde, aujourd’hui, témoigne d’un "effondrement et d’une très grande solitude". "Des murs qui portaient une société sont en train de s’effondrer. Spécialement du côté de la famille. Je suis impressionné par la solitude des gens" conclut-il.
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