Ce mardi 24 octobre, la préfecture de Maine-et-Loire lance une opération en partenariat avec une centaine de pharmacies angevines. Le but : sensibiliser la population au danger de la prise de médicament et de ses effets au volant. Un sujet qui concerne notamment les seniors, déjà ciblés par des ateliers de prévention lors de la semaine de la sécurité routière il y a quelques jours.
C'est dans une officine d'Angers que le préfet de Maine-et-Loire va inaugurer ce mardi le lancement de la campagne « sacs à pharmacie ». Une nouvelle opération de prévention routière axée sur la prise de médicaments et de ses effets potentiels sur la route. Un sujet qui concerne notamment les seniors. Une catégorie de population déjà ciblée la semaine dernière par d'autres ateliers de prévention routière. La semaine dernière, ils ont pu réviser leur code de la route à Ombrée d'Anjou. Une trentaine d'entre eux se sont inscrits aux deux séances de rattrapages organisées sur la commune. Deux heures de cours gratuites. Armé d'une feuille, d'un crayon, face à un rétroprojecteur et c’est parti pour une séance de questions. Après de longues minutes de réflexion, les résultats sont assez variables pour les seniors présents comme Marie-Christine et Françoise.
Houlà, je n'ai pas tout réussi, non ! J'ai fait des petites erreurs, mais on dit bien que l'erreur est humaine (rires). Faire ce genre de test, je trouve que c'est important, il faut toujours se remettre en question.
Je ne suis pas pour remettre un examen obligatoire. Mais le monde évolue et nos connaissances aussi, il faut se mettre à jour. Les gens doivent être responsable et devraient pouvoir s'évaluer eux-même. Et puis ça m'a changé de mon examen du code à l'époque. En 71, c'était 2-3 questions dans la voiture !
Il y a eu aussi des questions libres lors de cette séance, et là, les sujets qui posent problèmes ont vite été identifiés. En haut de ce classement : les ronds-points et les nouveaux panneaux. Pour Jérôme Journiac, le policier municipal d’Ombrée d’Anjou, les seniors sont demandeurs de ce genre de conseils.
Avant, on ciblait surtout les jeunes sur la consommation d'alcool ou de drogues. Mais aujourd'hui, on propose aussi des ateliers pour les seniors, et ça marche, les gens participent ! Là, on a pu évoquer la prise de médicament, ou encore les difficultés physiques.
Une question se pose alors : peut-on conduire à n'importe quel âge, malgré des capacités en baisse ? Pour la plupart des participants, instaurer une limite d'âge pour le permis de conduire leur semble farfelu. Le permis de conduire est de toute manière incontournable à la vie en campagne comme le rappelle Hervé Vidotto, président du comité départemental de la prévention routière.
En ville il y a les transports en commun, mais en milieu rural ? La personne qui habite à trois kilomètres du village, comment elle fait pour aller à la pharmacie ou chez le médecin sans voiture ? Et puis de toute manière, où est ce qu'on va fixer la limite d'âge ? 65 ? 70 ? 75 ans ? C'est trop compliqué !
Du côté des autorités, le débat n'est pas non plus d'actualité. Julien Bonal, coordinateur sécurité routière de la préfecture de Maine et Loire, mise sur la prévention.
Aujourd'hui, on aide les gens à reprendre confiance, à adapter leur conduite à leur capacité cognitive qui ne sont évidemment pas les mêmes que quand ils avaient quarante ans. Mais on doit tout faire pour les accompagner à exercer leur liberté de se déplacer.
Plus d'information à retrouver sur le site du gouvernement : securite-routiere.gouv.fr
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