France
Alors que l’annonce du nouveau gouvernement de Michel Barnier se fait de plus en plus imminente, le sénateur LR de la Manche Philippe Bas revient sur la légitimité du nouveau Premier Ministre à son poste et sur l’urgence pour ce dernier d’agir rapidement. Le sénateur était l’invité de la matinale de RCF et Radio Notre Dame.
Alors que les critiques sur la légitimité de Michel Barnier au poste de Premier ministre vont bon train, Philippe Bas, sénateur de la Manche membre des Républicains, les balaie d’un revers de main. Pour lui, il est trop tard pour se concentrer sur le passé. Il préfère se tourner vers l’avenir et les échéances qui attendent Matignon.
Sur notre antenne, Philippe Bas n’hésite pas à dresser un portrait très mélioratif de Michel Barnier. Pour lui c’est un personnage “calme qui dispose d’une grande hauteur de vue, apte au dialogue” en plus “d’être un précurseur en termes de développement durable et un européen convaincu”, en somme “un bon casting”.
Un personnage calme qui dispose d’une grande hauteur de vue, apte au dialogue en plus d’être un précurseur en termes de développement durable et un européen convaincu.
Interrogé sur les problèmes de légitimité du nouveau Premier Ministre à l’Assemblée nationale, le groupe macroniste n’ayant pas obtenu la majorité et la famille politique de Michel Barnier, les Républicains, ne comptabilisant que 47 sièges à l’Assemblée, Philippe Bas se montre optimiste. Il rappelle qu’il n’y a pas de majorité au Palais Bourbon, considérant que le Nouveau Front Populaire ne durera pas “une coalition ce n’est pas un parti [...] je ne sais pas si l’attelage durera”. Pour lui cela fait donc de Michel Barnier “la dernière étape avant le chaos”, un cap à suivre pour une Assemblée plus que jamais divisée .
Une coalition ce n’est pas un parti [...] je ne sais pas si l’attelage durera.
Le sénateur appelle donc les partis politiques, aussi bien ceux en accord avec la ligne présidentielle que les partis d'opposition, à soutenir le Premier Ministre et son futur gouvernement. "On ne peut pas accepter de jouer la politique du pire [...]personne ne pourra oser placer la France dans une situation de chaos”. Il s’inspire de son expérience de sénateur en milieu rural, au contact des maires, pour dresser le portrait du parlementaire idéal, selon lui, pour les mois qui viennent : “ Ils ont l' habitude d’être confronté au mur, ils acceptent qu'au niveau national on fasse pas ici et maintenant ce qu' on veut pour avancer”. On l’aura compris Philippe Bas ne met donc en aucun cas la légitimité de Michel Barnier en doute, et encore moins sa capacité à rester à Matignon dans l’immédiat.
Pour Philippe Bas, le dossier le plus urgent qui attend le nouveau Premier Ministre est celui du budget. Le gouvernement va devoir envoyer avant fin septembre son plan de réduction du déficit public à Bruxelles et préparer pour début octobre le projet de loi de finances. Le sénateur de la Manche souhaite bien du courage aux ministres qui seront en charge des finances et du budget pour inverser ce qu’il appelle “la politique laxiste des finances menée par Bruno Lemaire”.
On ne peut pas accepter de jouer la politique du pire [...]personne ne pourra oser placer la France dans une situation de chaos.
Face aux problèmes de déficit de l’État Philippe Bas préconise une solution qu’il considère comme évidente et nécessaire: “un budget de rigueur, pas dépensier, pas un État qui distribue du pouvoir d’achat”. De plus, Philippe Bas n’envisage aucune contestation de la part des partis d’opposition. Dans la plus pure tradition gaulliste il avance que “ ce ne sont pas les partis qui commandent, ils sont mis face aux propositions d'un premier ministre”.
Ce ne sont pas les partis qui commandent, ils sont mis face aux propositions d'un premier ministre.
Dans un contexte politique et économique tendu pour la France, le sénateur LR accorde entièrement sa confiance à son confrère républicain, en l’avertissant tout de même sur la dette de l’État. Que ce soit un ministère de l’Immigration, des places en crèche, la sécurité, n’importe quel “programme est compliqué à élaborer au vu des finances publiques”.
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