L'ancien ministre et ancien maire de Vitré réagit à l'annonce de la composition du gouvernement de Michel Barnier, samedi soir. Pierre Méhaignerie salue la nomination de son ancienne suppléante, Françoise Gatel. Mais, pour lui, un gouvernement aussi large est un mauvais message.
La composition du nouveau gouvernement de Michel Barnier a finalement été annoncée samedi soir. Parmi eux, deux bretons : Fabrice Loher, maire de Lorient, devient ministre délégué chargé de la Mer et de la pêche, et Françoise Gatel est nommée ministre déléguée chargée de la Ruralité, du commerce et de l'artisanat. Cette dernière a été pendant une dizaine d'années la suppléante de Pierre Méhaignerie. "Elle connaît bien le terrain, elle écoute beaucoup, elle se déplace beaucoup, donc pour la ruralité c’est une très bonne solution !", salue l'ancien ministre et ancien maire de Vitré, en Ille-et-Vilaine.
"Cela dit, un reproche pour moi : trente-huit ministres et secrétaires d’État, c’est trop !", continue Pierre Méhaignerie. "Au moment où il faut simplifier, ce n’est pas un très bon exemple donné au pays. Chaque ministre ou secrétaire d’État veut montrer ses forces, et donc a tendance tendance à réglementer et légiférer… J’aurais préféré un gouvernement restreint de vingt-cinq membres."
Pour l'ancien ministre de l'Agriculture et de la Justice, cela aurait été un signal important : "celui de la nécessaire simplification du système administratif français, qui est l’une des raisons de nos faiblesses. Trop de réglementations, trop de structures administratives… Quand vous imaginez le nombre d’agences publiques qu’il y a en France ! Nulle part ailleurs en Europe, cela n’existe. Il y a une tentation centralisatrice et bureaucratique qu’il faut absolument combattre", conclut Pierre Méhaignerie.
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