Après le passage de la tempête Xynthia en 2010, le département de Charente-Maritime a lancé un programme de protection des populations face au risque de submersion. A Esnandes, la digue de retrait, dont la construction a démarré en 2023, vient de voir sa deuxième phase de travaux s'achever.
Doté d'une enveloppe de 230 millions d'euros, le programme d'ouvrages de protection contre les submersions marines est un des chantiers majeurs du département de Charente-Maritime. Il prévoit notamment la construction de 22 systèmes d'endiguement pour lutter contre les risques de submersion dans des lieux identifiés comme menacés par un nouvel événement comme Xynthia.
"Ce sont les collectivités locales qui nous délèguent le portage de ces projets d'investissement et de création d'aménagement", explique Sébastien Pueyo, responsable du service ingénierie et littoral au Département. C'est ainsi le Conseil départemental qui finance 20% des coûts et supervise la construction de ces 22 ouvrages, avec le soutien financier de l'Etat, à hauteur de 40%, de la région à hauteur de 20% et des communes pour les 20% restants.
Parmi les 22 projets en cours de construction, on retrouve une digue de retrait à Esnandes, au Nord du département. Après une première phase de travaux débutée en août 2023, la deuxième phase menée depuis début 2024 vient de s'achever et la construction devrait se terminer en 2025. L'occasion pour les nombreux acteurs associés au projet de venir découvrir cette digue de retrait, longue de 2,25 kilomètres.
Présent pour cette visite du site, Patrice Raffarin, conseiller départemental en charge du Plan Digues, évoque Esnandes comme "un territoire qui avait été extrêmement marqué" par la tempête Xynthia, qui avait fait une victime en 2010 sur la commune. D'où le choix de l'emplacement de cette digue de retrait, prévue pour venir suppléer la digue de premier rang déjà existante et qui visera à éviter la montée des eaux grâce notamment à une zone tampon. Coût total, 3,3 millions d'euros.
"On est sur une opération qui va permettre de réduire la vulnérabilité des personnes et des biens", souligne Xavier Aerts, directeur départemental des territoires et de la mer, "et en même temps de protéger l'ensemble des biens sur le secteur de la commune". Un constat que rejoint Jean-Philippe Plez, conseiller régional et élu des territoires de La Rochelle, Île de Ré et Aunis, qui salue "une belle réalisation" qui concrétise des "efforts collectifs".
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