Les bateaux bloqués à quai par la fermeture à la pêche du Golfe de Gascogne peuvent depuis ce vendredi 21 février, reprendre la mer. Environ 400 navires en France étaient concernés par cette fermeture d’un mois. Objectif : la préservation des cétacés. Mais quelles conséquences ? Reportage à Lorient.
Au port de pêche de Lorient, ce sont 18 fileyeurs et quatre navires pélagiques qui ont dû stopper leur activité durant cette période de fermeture.
Certains ont dès ce matin, repris la mer avec un mélange de sentiments. La joie, bien sûr, mais aussi de l'amertume et de l'incompréhension autour d'une mesure jugée injuste.
"On est ravis de repartir mais on a un sentiment de déception quand même", confie Frédéric Lizeul, patron du chalutier Dolmen. Lui attendra demain ou dimanche pour retourner pêcher. Aujourd'hui, c'est la remise en route.
"Là, on rembarque tous les vivres, on fait le plein", racontent Benoît et Anatole, marins pêcheurs. Encore quelques heures de travail et ils seront prêts.
"Maintenant c'est la météo qui va nous embêter un peu", se désole Frédéric Lizeul. "Il a fait beau pendant trois semaines mais on n'avait pas le droit d'aller en mer et maintenant il fait mauvais".
À la criée, on se réjouit de la reprise de la pêche dans le Golfe de Gascogne. Laurent Tuauden est représentant de l'Opam, l'organisation des premiers acheteurs du Morbihan : "On est très très content que ça reprenne. Mais bon, on subit tous les ans. On n'a pas de diversité donc on est pendant un mois à vendre quatre à cinq espèces et puis c'est cher".
La fermeture n'est pas indolore. Lionel Madec, responsable du pôle halieutique de la criée de Lorient, a fait les comptes. "C'est 50 % de perte du volume des produits côtiers débarqués mais également un manque de produits débarqués à Lorient pour ce qu'on appelle "vente extérieure". Cela représente un total de 1 000 tonnes qui n'ont pas été débarqués sur nos quais".
Sur les criées le retour à la normale n'est prévue qu'en début de semaine prochaine.
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