La crise sanitaire augmente la précarité et les inégalités. Ce n’est plus à prouver. Un constat particulièrement mis en avant à l’occasion de la journée mondiale du refus de la misère, qui se tiendra le 17 octobre prochain. C’est à l’association ATD Quart Monde que l’on doit cette initiative. Pour son édition 2020, l’association rappelle une exigence toujours difficile à tenir : la double urgence de la justice sociale et environnementale.
"Si l’on regarde à moyen ou long terme, on observe que les plus pauvres sont les premières victimes des changements climatiques, mais aussi même des mesures que l’on prend pour lutter contre le changement climatique. Ne pas prendre en compte les plus pauvres dans cette évolution, c’est les condamner à une situation encore pire dans les prochaines années. L’urgence s’inscrit dans une vision de long terme" explique Paul Maréchal, délégué national d’ATD Quart Monde.
Pour ce dernier, pauvreté et écologie sont donc liées. Pour résoudre ce problème, ATD Quart Monde appelle à écouter les personnes concernées, et à prendre conscience de leur expérience. "C’est tout le sens du 17 octobre. La journée mondiale du refus de la misère, c’est prendre le temps d’écouter et de réfléchir avec les personnes qui vivent cette situation. Elles expérimentent tous les jours des solutions pour lutter contre la précarité. Elles vont apporter leur contribution à la réflexion" ajoute Paul Maréchal.
"On attend du gouvernement d’écouter et de prendre le temps de travailler avec ces personnes, et avec les associations qui les rassemblent. Aujourd’hui, le compte n’y est pas en matière de concertation. Ensuite, on met en avant des mesures qui permettent de lutter contre la pauvreté sur le long terme" conclut le délégué national d'ATD Quart Monde.
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