En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Ce n’est pas en me disant : “Seigneur, Seigneur !”
qu’on entrera dans le royaume des Cieux,
mais c’est en faisant la volonté de mon Père qui est aux cieux.
Ainsi, celui qui entend les paroles que je dis là
et les met en pratique
est comparable à un homme prévoyant
qui a construit sa maison sur le roc.
La pluie est tombée, les torrents ont dévalé,
les vents ont soufflé et se sont abattus sur cette maison ;
la maison ne s’est pas écroulée,
car elle était fondée sur le roc.
Et celui qui entend de moi ces paroles
sans les mettre en pratique
est comparable à un homme insensé
qui a construit sa maison sur le sable.
La pluie est tombée, les torrents ont dévalé,
les vents ont soufflé, ils sont venus battre cette maison ;
la maison s’est écroulée,
et son écroulement a été complet. »
Source : AELF
Cette parabole est assez claire et elle nous invite à être cohérent dans notre vie, à mettre en pratique ce que nous professons. Nous voyons, en particulier en ce moment, combien les incohérences dans la vie de certains pasteurs, ont éloigné de la foi bien des fidèles. Mais cette cohérence n’est pas acquise une fois pour toutes. Lorsque nous écoutons ces paraboles de Jésus, comme celle du bon grain et de l’ivraie, celle du semeur, celle d’aujourd’hui, nous avons une tendance naturelle à vouloir catégoriser les gens, à les faire entrer dans nos propres catégories, comme si le monde était binaire, comme s’il y avait les bons et les méchants. Évidemment, les méchants, dans ce schéma, ce sont souvent les autres, et nous n’avons pas trop de difficulté à le dire, à les montrer du doigt et à enfermer certains dans ces catégories définitives. Lorsque nous sommes allés rencontrer le pape François, avec le presbyterium de Lyon, il nous a mis en garde contre cette façon de ranger les gens dans des cases, contre cette façon de juger. Il nous a invité à considérer les autres comme Dieu les considère, comme des personnes à aimer. Parce que la réalité est beaucoup plus complexe que ce que nous croyons trop souvent. La réalité, c’est que, tour à tour, nous sommes celui qui bâtit sa maison sur le sable, puis le lendemain sur le roc. Nous sommes changeants et indécis. Ce que nous avons construit un jour, nous sommes prêts, par orgueil ou par faiblesse, à le détruire le lendemain. Bâtir sur le sable, ce n’est pas définitif. La miséricorde de Dieu saura toujours nous donner une deuxième chance, et même une troisième, et cela indéfiniment, parce qu’il ne se lasse jamais de nous pardonner, de nous aimer, de nous inviter au bonheur, même si nous avons souvent pris la route inverse. Bâtir sur le roc non plus, ça n’est pas définitif, parce que bâtir sur le roc, c’est entretenir avec Dieu une relation vivante, avec Dieu qui est notre rocher, avec Dieu qui est notre roc. Si cette relation est vivante, il faut qu’elle soit entretenue, régulièrement, quotidiennement. Nous devons apprendre à nous reposer sur lui, à lui faire confiance et à l’écouter, pour que notre vie soit sans cesse en mouvement, en progression. « Celui qui regarde en arrière n’est pas digne d’être mon disciple ». Oui gardons les yeux fixés sur Jésus Christ qui se révèle dans le cœur à cœur quotidien de la prière, qui se découvre dans le visage du pauvre, qui se fait connaitre à tout instant de nos vies, parce que chaque instant est une occasion d’aimer, une occasion de bâtir sur le roc.
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