100 milliards d’euros. C’est le montant du plan de relance que doit présenter jeudi 3 septembre le gouvernement. Un plan financé à hauteur de 40% par l’Union européenne. Un plan qui doit particulièrement venir en aide aux PME fragilisées par la crise économique. Les autres champs d’application de ce plan sont à la fois la réindustrialisation du pays, mais aussi la transition écologique et le soutien des plus précaires.
Les syndicats sont bien entendu très attentifs à cette stratégie gouvernementale, baptisée Relance 2030. Parmi eux, la CFTC. "Ce doit être un plan d’ensemble. À la CFTC, nous attendons que ce plan soit ciblé, équilibré, conditionné et qu’il prépare aux métiers de demain, le fameux monde d’après. Les grosses entreprises sont en difficulté, ainsi que beaucoup de PME et TPE. Nous avons demandé à ce que ce plan n’oublie pas les sous-traitants" explique le président du syndicat, Cyril Chabanier.
Le gouvernement a présenté ce plan non pas comme un plan d’urgence, mais comme un plan structurel qui à moyen et long terme est censé changer les choses, et freiner les conséquences de la crise sanitaire. "Ce plan de relance doit avoir deux phases : maintenir l’emploi dans les entreprises et se projeter dans l’avenir" ajoute le président de la CFTC au micro de RCF.
Ce plan a ciblé en particulier onze secteurs clés. Des secteurs tels que la santé, l’énergie, le numérique, la transition écologique. "Nous avons veillé à ce que cela ne soit pas que des mots. Nous voulons du concret. On a beaucoup parlé de réindustrialisation, au niveau national, et européen. Le Premier ministre a repris beaucoup de nos propositions" lance par ailleurs Cyril Chabanier.
Ce dernier rappelle qu’il n’est jamais trop tard pour agir. "Cette crise nous a montré quelques aberrations, qu’on ne produisait plus de médicaments en France, que sur le secteur énergétique nous avions de grosses difficultés aussi. On peut changer de braquet. En même temps, pour faire cela, il faut changer de vision politique. Nous défendons une montée en gamme de nos entreprises. Il faut arrêter cette course effrénée à la compétitivité des prix, ce qui a fait que nos entreprises se sont délocalisées. Nous devons produire de la qualité, investir dans les nouvelles technologies et la recherche" explique-t-il.
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