Lancé en avril dernier, le Pass colo à destination des enfants de 11 ans, ne rencontre pas vraiment le succès espéré. Sur les 600 000 familles éligibles, un peu plus de 13 000 jeunes ont profité de l’expérience depuis le début de l’été. Un chiffre qui évolue tous les jours, mais qui augmente peu.
Un début tardif pour les centres agrées et une communication insuffisante, selon Aurore Perrin-Saada, Responsable du Pass colo aux Jeunesses en Plein Air. "Si l'on veut vraiment que ça fonctionne, estime-t-elle, il faut réussir à mobiliser la communauté des enseignants, pour que les enfants puissent vivre cette expérience essentielle qu'est la colonie avant d'entrer au collège, car c'est l'âge des premières autonomies".
Dès 2019, Jeunesses en Plein Air plaide pour la création d'un programme pour les jeunes, afin de retrouver ce rituel des colonies de vacances, que les Français ont quelque peu perdu ces dernières années. Parents et enfants partent davantage ensemble. Pour les familles recomposées, il faut aussi se partager la garde des enfants.
"On a changé notre façon de vivre les vacances, avant c'étaient les communes qui géraient les départs en colo, donc les enfants partaient trois semaines avec tout un collectif. A l'heure actuelle, on attend autre chose des colonies de vacances, des séjours moins longs, d'autres activités et peut-être des chambres à part pour se sentir comme à la maison, explique Aurore Perrin-Saada.
Pour les enfants nés en 2013 qui n’auraient pas pu bénéficier du dispositif, ils auront la possibilité d'en profiter l’an prochain, avant de laisser la place aux jeunes nés en 2014. De quoi permettre au dispositif le temps de s’installer, puisqu’il constitue un droit, inscrit dans le pacte des solidarités, sans limitation de crédits.
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