Prendre soin des nôtre : le message du pape en Corse, par Pascale Morinière

L'absence de la fin de vie

C’est un thème qu’il avait abordé fin novembre devant 150 parlementaires français du sud de la France en pèlerinage à Rome. François avait rappelé à cette occasion la nécessité « d’accompagner la vie jusqu’à sa fin naturelle par un développement plus ample des soins palliatifs ». Il n’est pas revenu sur ce sujet en Corse, dimanche dernier, mais a interpelé les participants au cours de l’homélie : « Chacun de nous peut réfléchir : comment dois-je me comporter face aux personnes âgées ? Est-ce que je perds du temps avec elles ? Est-ce que je les écoute ? ».

La Corse est une région où la mort n’a pas été escamotée du monde des vivants. On y veille encore les morts. La société, les familles corses sont restées très solidaires : quelle famille corse ne prend pas soin de ses enfants ou de ses anciens quelles que soient les querelles qui ont pu survenir par le passé ? L’accueil de la vie et son accompagnement en famille jusqu’à la fin naturelle font partie de la vie .

Un pape comme un poisson dans l'eau

Le pape a eu l’air très heureux de sa journée jusque dans l’avion du retour où il a à nouveau parlé de la Corse comme « d’un pays qui fait des enfants ! » Le pape est à son aise dans les bains de foule, la piété populaire, les gens simples, et c’est sans doute ce qu’il a vécu en Corse.

Les questions de l’accueil de la vie et de la vie finissante appellent bien sûr des prises de position et des arguments mais aussi un accompagnement, de la présence et de la disponibilité. Militer contre l’euthanasie commence par le temps et l’attention que l’on apporte aux personnes âgées, malades ou handicapées de sa propre famille. C’est une chance, voici la période de Noël : prenons soin des plus fragiles de nos familles !