4.278 adultes viennent de recevoir le baptême durant la nuit de Pâques. Un chiffre en hausse par rapport à l'année dernière, marquée par la pandémie de Covid-19. Ce dont se félicite l'Église catholique en France : "Des hommes et des femmes font confiance à notre Église malgré le rapport douloureux de la Ciase..."
Cette année, 4.278 adultes ont reçu le baptême durant la nuit de Pâques. En 2021, le nombre de baptisés avait baissé de 18% par rapport à l’année précédente. On était passé de 4.468 en 2020 à 3.639 baptêmes en 2021. La courbe remonte en 2022 avec une augmentation de 14%. Hormis l’année 2021 qui avait été une année particulière, le nombre d’adultes baptisés oscille depuis cinq ans entre 4000 et 4200.
Près de 4.300 baptisés en 2022 : l’Église catholique en France se réjouit de ce chiffre. Car les évêques sont conscients des difficultés liées au conséquences de la pandémie mais aussi à la publication, le 5 octobre 2021, du rapport Sauvé sur les abus sexuels dans l’Église. "Malgré la difficulté venue de la pandémie… mais aussi malgré le rapport douloureux de la Ciase, des hommes et des femmes font confiance à notre Église, font confiance au fait de pouvoir entrer dans cette famille spirituelle", se félicite Mgr Vincent Jordy, archevêque de Tours et président de la Commission épiscopale pour la catéchèse et le catéchuménat.
La tradition veut donc que l’on célèbre les baptêmes d’adulte au cours de la vigile pascale. Franck Deciron est de ceux qui ont été baptisés lors de la vigile pascale, ce samedi à Baugé dans le diocèse d’Angers. À 64 ans, il est un petit peu au-dessus de la moyenne d'âge, puisque les trois-quarts des baptêmes d’adultes se font avant 40 ans. Et pourtant, il se sentait catholique depuis longtemps.
Élevé dans une famille "antichrétienne", Franck Deciron n'avait pas reçu d’éducation religieuse. "Par curiosité intellectuelle à la fin de l’adolescence, j’ai voulu lire les Évangiles, raconte-t-il au micro de Marion Bastit (RCF Angers), j’ai eu une première révélation, j’ai trouvé tout simplement que tout était vrai dans les Évangiles." Et quand il est « tombé sur la phrase de Saint Jean : "Je suis le chemin, la vérité et la vie" (Jn 14, 6) », il a senti qu’il était lui-même "sur ce chemin".
Durant des années après cela, il s’est senti "proche de l’Église et des catholiques", mais "à côté". "Et puis je n’ai pas eu le choix, il y a trois ou quatre ans, il fallait que j’aille à la messe… Tout m’a paru juste, tout était vrai et tout me parlait, j’ai eu des moments d’émotion très intenses. L’Esprit saint avait fait son travail j’étais devenu catholique !" Il ne restait plus qu’à recevoir le baptême…
Comme tous les baptisés de la nuit de Pâques, Franck Deciron est désormais un néophyte. Jusqu’au dimanche suivent, c'est-à-dire durant toute l’octave de Pâques, il doit porter des vêtements blancs. "Comme Jésus ressuscité était habillé en blanc", explique le Père Matthieu Thouvenot.
"C’est le début de leur vie", rappelle le vicaire général du diocèse de Lyon. À charge pour la communauté des croyants, de veiller sur les néophytes, "à leur épanouissement". 50 jours après Pâques, la tradition veut que le nouveau baptisé reçoive le sacrement de confirmation, pour signifier la maturité du croyant. Le jour de la Pentecôte, il reçoit la plénitude de l’Esprit saint.
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Rumilly
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