Aux couleurs de la ville de Metz, ces surchemises ont été présentées le mardi 27 août à la marie. Elles doivent "affirmer les valeurs de l'ecole", selon le maire François Grosdidier. Elles seront obligatoirement portées dès la rentrée, le 2 septembre 2024.
Un bleu nuit et un col jaune pour les primaires, du grenat et du bleu pour les maternelles. Clin d'œil aux couleurs messines, le choix de ces tenues scolaires a surtout été fait pour "gommer les inégalités", selon les élus.
Sur 6 écoles de la ville (L'Arbre Roux, Saint-Martin, La Plaine, Les Bordes, Camille Hilaire et Claude Debussy) ces nouveaux vêtements habilleront 800 élèves. "On ne parle pas d'uniforme", précise Anne Stemart, adjointe en charge de l'éducation à la Ville de Metz.
Parmi les arguments pédagogiques avancés, "valoriser le sentiment d'appartenance à son école, améliorer le climat scolaire et rétablir l'autorité des enseignants." Inscrite dans le règlement, la tenue unique deviendra obligatoire. Chaque école choisie aura également un stock de surchemises pour les enfants qui l'ont oubliée.
Produites dans en Lorraine (Gérardmer, Vandeouvre, Ludres...), les surchemises proviennent d'un circuit d'économie sociale et solidaire, qui permet de recycler l'équivalent de 8 bouteilles en plastique. Un logo de la ville est brodé sur le côté gauche de la tenue, accompagné d' un petit drapeau français.
"C'est une expérimentation", explique Anne Stemart. Chaque pièce coûte 35 euros à produire. Facture : 330 000 euros sur deux ans, prise en charge à moitié par l'Etat, à moitié par la collectivité messine. Un bilan doit ensuite être transmis à l'Education Nationale pour juger si les tenues ont donné satisfaction aux élèves concernées après ces premiers tests.
De son côté, le Collectif Stop Uniforme Metz avait déposé un recours en juillet dernier. Il doit être examiné par le Tribunal Administratif de Strasbourg : les parents d'élèves avaient estimés ne pas être entendus lorsqu'ils exprimaient leur refus de ce vêtement. "D'un point de vue juridique, ça me parait assez infondé" réagit François Grosdidier. La mairie estime quant à elle avoir porté ce projet en "co-construction" et dans le dialogue avec les équipes pédagogiques. A la rentrée, Florange et Bouzonville comptent également équiper leurs écoles de tenues pour les enfants.
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