Le premier tour de l’élection présidentielle 2022 a rendu son verdict. Emmanuel Macron (27,84%) et Marine Le Pen (23,15%) sont arrivés en tête des suffrages. Découvrez les réactions de quatre élus de Moselle : Brahim Hammouche, Françoise Grolet, François Grosdidier et Marie-Claude Voinçon.
Emmanuel Macron (LREM) et Marine Le Pen (RN) se sont qualifiés au second tour de l’élection présidentielle 2022 avec respectivement 27,84% et 23,15% des votes. En Moselle, c’est la candidate du Rassemblement National qui est arrivé en tête des suffrages exprimés avec un score de 30,37%. Le président sortant, représentant La République en Marche est lui seconde avec 26,01% des voies mosellanes. Quatre élus de Moselle ont réagi à notre micro.
Brahim Hammouche se félicite de voir que les électeurs ont répondu présent dans les urnes. Le chiffre de l’abstention au premier tour cette année, s’élève néanmoins à 26,31%, alors qu’il était de 22,23% à pareille époque en 2017. « Je voudrais souligner le démenti que les électeurs ont apporté au fait que nous attendions une démobilisation, nous avons quand même une vraie participation (des électeurs). »
Le député LREM de la 8ème circonscription de Moselle s’est ensuite réjoui de voir son candidat, le président sortant Emmanuel Macron, en tête des suffrages : « Je ne peux que me satisfaire qu’Emmanuel Macron, notre président sortant, soit en tête. Marine Le Pen incarne tout ce que j’ai combattu durant tout mon engagement citoyen. »
De son côté, Françoise Grolet a souligné que « le programme de Marine Le Pen a été chiffré ». « Je pense que c’est celui qui est le plus sérieux des programmes sur ce plan. Elle propose certes des dépenses mais dans certains domaines qui sont cruciaux. On ne peut pas laisser les Français souffrir comme cela de la crise, notamment de l’énergie. », assure-t-elle.
La conseillère régionale du Grand-Est a également salué « le courage » de la candidate du Rassemblement National, avant d’aborder certains de ses thèmes de campagne : « Personne ne peut daigner le courage de Marine Le Pen de cesser certaines dépenses abusives et de réorienter le pouvoir d’achat de tous les Français ou dans l’investissement vers l’emploi, notamment pour les jeunes. (…) Elle est crédible sur l’immigration, elle n’a pas besoin d’être outrancière et excessive pour être entendue. On sait qu’elle sera ferme, mais juste. »
Soutien de Valérie Pécresse, François Grosdidier n’a pu que constater la défaite des Républicains lors de cette élection : « C’est l’échec des partis traditionnels, Les Républicains comme le Parti Socialiste, qui réussissent sur le plan local mais qui ne représentent plus grand-chose sur le plan national. » Le Maire de Metz a également expliqué que Marine Le Pen « pouvait l’emporter ».
En effet « une élection n’est jamais gagné d’avance, le Président s’est rendu impopulaire à certains égards », analyse-t-il. François Grosdidier s’est néanmoins montré critique à l’égard de la candidate RN : « C’est affolant ce que Marine Le Pen peut promettre, on croirait du mauvais Mitterrand de 1981. Cela ne tiendra même pas un an ! »
Marie-Claude Voinçon croit en la victoire de Marine Le Pen, comme elle l’explique à notre micro : « On a 15 jours pour convaincre les Français de voter pour Marine Le Pen afin qu’ils ne manquent pas de liberté et de pouvoir d’achat pendant 5 ans. On a des réserves, je pense, chez Jean-Luc Mélenchon, comme on en a chez Eric Zemmour et Valérie Pécresse. »
Comme Françoise Grolet, la déléguée du Rassemblement National en Moselle a rappelé certaines thématiques de campagne de son parti à l’aube du sprint final : « Le pouvoir d’achat, les gens en parlent sans arrêt avec le prix de l’essence et de l’énergie. Il y aussi la sécurité et l’immigration, la chose essentielle c’est quand même le pouvoir d’achat. »
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !