Le président de la Conférence des Evêques de France prend personnellement la parole. Après le communiqué publié par la Conférences des Evêques de France, le 23 avril dernier, dans lequel la CEF rappelle notamment qu’elle ne donnera pas de consignes de vote, l’archevêque de Marseille a apporté plusieurs éclairages, sous forme de questions-réponses, afin de clarifier les choses.
Mgr Georges Pontier espère ainsi répondre à des questions "fréquemment entendues depuis le premier tour". Il revient en premier lieu sur l’absence de consignes de vote données par l’Eglise. Pour le président de la CEF, qui "comprend que l’on puisse être désorienté face à la tournure qu’ont pu prendre les débats", "dans un climat hystérisé", "le rôle de l’Eglise est de ne pas prendre parti pour l’un ou l’autre candidat, mais de rappeler à chaque électeur ce que notre foi nous invite à prendre en compte".
Alors que plusieurs évêques et mouvements catholiques ont accepté de prendre la parole un peu plus librement quant à leur vote du second tour, Mgr Pontier rappelle que "chaque évêque estime en son âme et conscience ce qu’il doit dire aux catholiques de son diocèse", mais que "les évêques doivent veiller sans cesse à l’unité du peuple de Dieu". Quant aux différents mouvements catholiques, ayant pris parti pour Emmanuel Macron et Marine Le Pen, le président de la CEF rappelle que ces groupes "ne représentent pas l’institution, qu’ils ne représentent qu’eux-mêmes".
L’archevêque de Marseille en profite pour rappeler l’importance du vote, face à la tentation de certains pour l’abstention. "Il me paraît important de continuer à exercer sa responsabilité de citoyen", "même si la tentation de l’abstention peut se comprendre comme l’expression d’une grande insatisfaction". Le président de la CEF estime à ce sujet que "la responsabilité du citoyen est grande au second tour".
Mgr Pontier rappelle que cela fait 45 ans que la Conférence des Evêques de France ne donne plus de consignes de vote, que sa position actuelle n’est pas simple, mais qu’il "faut avouer que bien souvent, ceux qui nous en demandent souhaitent qu’on leur dise ce qu’ils ont envie d’entendre". L’archevêque de Marseille conclut son intervention en réaffirmant que la "belle devise de la France" est aujourd'hui entre les mains des électeurs.
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