François Hollande, président de la République le 14 juillet 2016, était entendu comme témoin ce 10 octobre sur l'attentat de la Promenade des Anglais à Nice.
Pouvait-on éviter ce qu'il s'est produit ? C'est la question qui est dans toutes les têtes au procès de l'attentat du 14 juillet 2016, commis sur la Promenade des Anglais, à Nice. François Hollande était Président de la République à ce moment-là. Ce 10 octobre 2022, il témoigne car les victimes "ont le droit de tout savoir".
Avant le 14 juillet, il y avait l'Euro 2016. Avec le contexte, François Hollande rappelle que "partout", il fallait "être attentif". Pour autant, le jour de l'attentat, lors d'un entretien avec la presse, François Hollande annonçait la fin de l'Etat d'urgence pour le 26 juillet 2016 car "par définition, il n'a pas vocation à durer". Le soir même, le chef de l'Etat est à Avignon pour le Festival. "Je suis informé qu'il y a un camion fou sur la Promenade, nous sommes devant un acte terroriste, je n'ai pas de doute dès que j'ai des infos sur la nature de l'attaque".
Nous sommes encore face à ce type de menace
"Il y a encore des cellules en Syrie et en Irak mais qui ne sont pas en capacité de se projeter à l'extérieur" explique François Hollande, en revanche, "il y a des individus qui, fanatisés, décident de commettre des attentats et d'infliger le plus de pertes à la population". "Ce phénomène est plus difficile à détecter" explique François Hollande car un individu "peu en quelques semaines, quelques jours, préparer un attentat et le livrer" et "nous sommes encore face à ce type de menace".
La sécurité de la Promenade des Anglais est souvent comparée à celle de l'Euro 2016 qui s'est tenu quelques semaines avant. "C'était la même période, le même dispositif" dit François Hollande qui rappelle que "pour les fêtes en plein air, ce n'est pas le Président de la République" qui s'occupe de la sécurité. Cela incombe "à l'autorité préfectorale et à la ville".
On avait mis tous les effectifs possibles
"Est-ce un échec ?" demande un avocat. Réponse: "chaque fois qu'il y a un attentat, il y a un échec collectif. Défaillance ? "Par définition, il y a eu une défaillance, est-ce que l'individu avait été détecté ? la réponse est non" explique François Hollande qui rappelle que l'Etat "avait mis tous les effectifs possibles". La question de la responsabilité que se posent des victimes, François Hollande la connaît et dit que " l'Etat a fait son devoir, ce sera montré lors de l'information judiciaire" qui déterminera s'il y aura un procès au civil sur les questions de sécurité.
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