La vice-présidente du Parlement européen, la grecque Éva Kaïlí, est soupçonnée de corruption avec le Qatar et de blanchiment d’argent en bande organisée. Elle a été inculpée et placée en détention provisoire la semaine dernière. Ce scandale de corruption au sein de l'Union européenne révélé il y a peu promet d’être tentaculaire. Il porte désormais un nom, le "Qatargate".
Le mari d’Éva Kaïlí, Francesco Giorgi, a reconnu faire partie d'un réseau d'influence destiné à peser sur les décisions européennes au service du Qatar, mais aussi du Maroc. Des révélations qui résonnent avec un discours de l'ex-vice-présidente Éva Kaïlí datant du 21 novembre, qui qualifiait le Qatar de "leader en matière de droit du travail". Sophie de Ravinel, grand reporter au service politique du Figaro, s’inquiète des conséquences sur l’image de l’Union Européenne : "l’opinion publique des pays européens est déjà sous pression avec la guerre en Ukraine. C’est du pain béni pour les populistes, à commencer par le Rassemblement National en France". En attendant, l’enquête se poursuit et contribue à ébranler les grands principes démocratiques de l’Union européenne.
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