Provence-Alpes-Côte d'Azur
En France, l’ouverture à la concurrence des services ferroviaires de voyageurs est encore timide, mais avec de belles perspectives. La promesse pour les usagers : un service amélioré, une diminution des tarifs et une augmentation de l’offre.
L’ouverture à la concurrence des services ferroviaires de voyageurs a réellement commencé en France à la fin de la crise du Covid, avec l’arrivée de Trenitalia sur la ligne Paris-Lyon-Milan. Les trains Renfe, eux, arrivent d’Espagne et permettent de relier Marseille et Lyon.
Christopher Michau est directeur général de la société Trainline en France, spécialisée dans la vente en ligne de billets de train et de bus en France et en Europe : “Nous faisons le même constat qu’en Italie ou en Espagne : sur les lignes ouvertes à la concurrence en France, on observe une diminution des tarifs et une augmentation de la fréquentation. Sur un Paris-Lyon par exemple, c’est jusqu’à - 45% sur le prix du billet”. Pour le consommateur, les tarifs sont non seulement plus intéressants, mais il y a aussi plus de trains, donc plus de disponibilités, avec des services diversifiés et améliorés. Ainsi, les retours des consommateurs sont positifs, assure Christopher Michau : “Avec la multiplicité de choix, l’usager peut comparer les offres. La complexité, c’est de s’y retrouver”.
Les Régions demandent plus de ponctualité
Grâce à cette ouverture à la concurrence, d'anciennes lignes régionales reprennent du service. “On l’a notamment vu dans le sud, sur la ligne Marseille-Nice, indique Christopher Michau. Dans le Grand Est, on va enfin rouvrir la ligne Nancy-Vittel-Contrexéville. L'opérateur sera Transdev, et non plus la SNCF”. Et qui dit concurrence, dit amélioration des services. “Les Régions demandent plus de ponctualité”. En ce qui concerne les prix, pas de changement pour les TER, les tarifs étant fixés par les Régions, qui subventionnent une partie de ces trains. “Mais cela ne concerne pas les trains nationaux”.
En Italie, l’ouverture à la concurrence a débuté dès 2011. “En cinq ans, on a pu voir une moyenne de prix qui a baissé de 40% et un doublement du nombre de passagers. Cela s’est fait au détriment de l'aérien et de la voiture. Les voyageurs privilégient un mode de transport décarboné. La multiplicité des services et l’augmentation des disponibilités encouragent à se tourner vers le train”. En France, une dynamique d’ouverture à la concurrence s’amorce, avec de belles perspectives à horizon 2026 à 2028 sur des Trains Grande Vitesse et des TER.
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