La réforme du congé parental, mauvaise nouvelle pour les familles, par Pascal Morinière
En partenariat avec Les Associations Familiales Catholiques (AFC)
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Le nouveau projet présidentiel de congé parental divise. Plus court mais mieux payé le congé de naissance devrait rentrer en vigueur d'ici peu, bien qu'il soit sous le feu des critiques. Parmi ses détracteurs, Caroline Carmantrand, adjointe au maire d'Asnières-sur-Seine en charge de la famille et de la petite enfance.
Emmanuel Macron entend être très investi sur la question des enfants. Le président a déjà fait part de sa volonté de “réarmer démographiquement la France”. Pour ce faire, il a pour projet de réformer l’ancien congé parental de 3 ans en un congé de naissance. Un congé envisagé comme plus court mais mieux rémunéré. Pour autant cela ne fait pas l’affaire pour Caroline Carmantrand, adjointe au maire d'Asnières-sur-Seine en charge de la famille et de la petite enfance. Selon elle, ce nouveau congé ne correspond pas à ce que les parents souhaitent et est très irréaliste.
La réforme est lourde. Emmanuel macron a pris la décision de faire passer le congé de naissance de 3 ans à environ 6 mois. Selon Caroline Carmantrand le président espère ainsi "permettre aux parents d'avoir un temps court, mais un temps tout de même avec l'enfant au début". Ceci implique donc pour les familles qu'il va leur être nécessaire de trouver une solution pour faire garder l'enfant plus tôt qu'auparavant. Une véritable mobilisation des parents est nécessaire puisque 10 000 professionnels de la petite enfance sont déjà manquants. La pression est d'autant plus grande que "si au bout de six mois les parents n'ont pas trouvé de mode de garde, ils sont obligé de démissionner". Auparavant, du temps supplémentaire était accordé sans impact sur le poste.
Si au bout de six mois les parents n'ont pas trouvé de mode de garde, ils sont obligé de démissionner.
Le nouveau congé dessiné par le projet du congé de naissance laisse donc un temps trop court aux parents pour trouver un mode de garde, en plus de ne pas accorder assez de temps, selon Caroline Carmantrand, avec l'enfant. "On ne va plus pouvoir rester plus de six mois sans courir le risque de perdre son emploi." Caroline Carmantrand ne souhaite pas voir ce projet grandir.
Caroline Carmantrand monte d'autant plus au créneau que ce projet risque de faire perdre de l'argent à l'État. Alors que l'exécutif souhaite mener une politique d'austérité, l'adjointe au maire rappelle que une place en crèche coûte "2000 euros" à l'État, là où "le congé parental est rémunéré 448 euros". L'État aura donc potentiellement plus à dépenser pour des familles qui ne souhaitent pas voir leur enfant placer en crèche.
Moi si j'arrive ministre de la Famille, je sais exactement ce que je fais.
Pour éviter de creuser les dépenses d'État, Caroline Carmantrand et la commune de Asnières-sur-Seine ont recruté des assistantes maternelles, chargées d'épauler les familles. Une mesure que l'adjointe au maire souhaite voir étendue au pays "Moi si j'arrive ministre de la Famille, je sais exactement ce que je fais".
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