Deux cents représentants des Eglises Protestantes Unies de la région Centre-Alpes-Rhône ont rendez-vous du 12 au 14 novembre à Sevrier. Ils vont débattre et voter des orientations quant à l'avenir de leur Eglise. Mission et ministère: des questions clés, dans une société déchristianisée.
"A chaque étape de l'évolution de la société, nous nous demandons comment annoncer l'Evangile, avec quels supports, de quelle façon, avec quelles personnes" témoigne Charlotte Gérard, pasteure de la paroisse Genevois-Giffre à Annemasse. Voilà le travail auquel se sont déjà attelées les soixante-quinze paroisses de la région Centre-Alpes-Rhône de l'Eglise Protestante Unie de France (quatorze départements). Le week-end prochain, leurs représentants, pasteurs et laïcs à parité, vont débattre des orientations d'avenir de leur Eglise.
Un synode régional qui démarre dans un contexte où des chercheurs de sens sans culture biblique viennent frapper aux portes de l'Eglise. Mais aussi dans un contexte où les paroisses sont challengées dans leur organisation, avec la baisse des vocations de pasteurs. "Il faut voir la crise comme une chance. C'est l'occasion d'engagements de personnes diverses, avec des parcours et des compétences variés" assume le pasteur Gérald Machabert, chargé de l'information et de la communication de la Région. "Se repencher sur la mission, c'est revitalisant pour une communauté! Il ne s'agit pas seulement de s'adapter à des contraintes. C'est aussi la joie de découvrir ensemble, de créer des choses différentes" renchérit Caroline Bauer, engagée dans sa paroisse de Clermont-Ferrand.
A Sevrier, les deux cents représentants des paroisses de la région vont travailler, échanger, débattre, voter. Leurs orientations seront remontées aux délégués, qui représenteront toutes les régions au synode national de 2022. Un fonctionnement démocratique qui réjouit Jean-David Koechlin, l'un des représentants de la paroisse d'Annecy à ce synode régional: "La première fois que j'ai participé à un synode, je craignais une réunion austère, où l'on parle gravement de l'institution. En fait c'est un moment joyeux et fraternel, même si l'on s'y pose des questions essentielles!". Le calendrier de l'Eglise Protestante Unie de France prévoit le vote d'orientations en 2022, la mise en oeuvre de réformes en 2023 et leur application en 2024.
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