Né il y a 50 ans, le concept d’écoféminisme prend de l’ampleur, aujourd’hui, en France. Les femmes ont-elles une place spécifique dans la transition écologique ? Aujourd’hui, déployer un projet écoféministe dans un environnement urbain peut parfois relever d’un défi contre-nature, ou plutôt contre-culture. La ville n’est pas écologique, mais elle n’est pas non plus féministe.
Face aux conséquences de plus en plus dévastatrices, les villes se cherchent un modèle plus durable, mais les femmes demeurent minoritaires dans les sphères décisionnaires qui façonnent les nouveaux espaces urbains. Les décisions prises dans les institutions spécialisées, peuvent ainsi renforcer les inégalités de genre. Les femmes s’emparent d’autres espaces politiques, des initiatives locales à l’échelle communautaire.
Construire des sphères écoféministes passera par l’accès des femmes aux postes plus influents, mais aussi par la modération de l’ascendant des métropoles. "Quand on parle d’écoféminisme, cela reste un peu vague en France. […] Il n’y a pas de définition gravée dans le marbre. L’idée qui revient, c’est qu’on vise à traiter de façon conjointe l’écologie et le féminisme. Et on part du principe qu’il serait temps de sortir du schéma de l’oppression patriarcale, pour aller plutôt vers un modèle de société en cercle, où tout serait interconnecté et plus vivable" explique notamment Solène Ducretot, co-fondatrice du collectif Les Engraineuses.
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