Qui est Lucie Castets, la candidate surprise du NFP pour Matignon , rejetée par Emmanuel Macron ?
Emmanuel Macron s'est adressé aux Français hier soir et a abordé les Jeux Olympiques ainsi que la situation politique actuelle du pays. Première annonce du Président de la république : il n'y aura pas de nouveau Premier ministre avant la fin des JO mi-août. Pourtant, le Nouveau Front Populaire a enfin réussi à s'accorder sur un nom pour Matignon : la haute fonctionnaire et ex conseillère d'Anne Hidalgo, Lucie Castets. Cette décision met fin à 18 jours de négociations tendues au sein de l'Union des Gauches. Qui est Lucie Castets, la candidate surprise aussitôt rejetée par Emmanuel Macron ?
Lucie Castets demande à Emmanuel Macron « de prendre ses responsabilités » et de la « nommer » première ministre ©Capture d'écran France 5 Une union de la gauche en quête de cohérence
Pour le Nouveau Front Populaire, l'urgence était de démontrer leur capacité à s'unir autour d'un nom commun. Dans l'impasse pour désigner un candidat à Matignon, le NFP avait été vivement critiqué par Marine Tondelier et François Ruffin, n'hésitant pas à qualifier la situation comme "lamentable" et "ridicule".
"S'il faut 18 jours pour faire une proposition de candidature à Matignon, combien faudra-t-il de jours pour trouver le ministre de l'Intérieur, le ministre de l'Économie et des Finances ou celui des Affaires étrangères ?" , interroge Jean Petaux.
Lucie Castets, la grande inattendue
La candidate choisie par la gauche pour le poste de Première ministre, Lucie Castets, a appelé le président de la République à "assumer ses responsabilités" et à la nommer à Matignon. Énarque, ancienne conseillère d'Anne Hidalgo, la haute fonctionnaire âgée de 37 ans est aujourd'hui directrice des finances et des achats à la Ville de Paris.
Elle est notamment impliquée dans la lutte contre l’évasion fiscale et ainsi que dans l’écologie, et promet de poursuivre son combat contre la retraite à 64 ans.
Mais selon Jean Petaux, "rien dans la constitution n'oblige Emmanuel macron à choisir ou à retenir ce nom".
L'une des préoccupations majeures reste la cohésion au sein du NFP : la coalition, composée de plusieurs groupes minoritaires à l'Assemblée Nationale, devra faire face à des défis importants pour maintenir sa stabilité. "Dernière étape, si le NFP ne s'élargit pas à d'autres composantes de l'Assemblée nationale, et bien ce gouvernement tombera à la première motion de censure qui sera déposée", ajoute le politologue.
Une candidate déjà balayée par Emmanuel Macron ?
Lors d'une interview diffusée ce mardi sur France 2, Emmanuel Macron a écarté la candidature proposée par le NFP pour Matignon et a exhorté les forces du front républicain anti-RN à « faire des compromis ». ll a également précisé que la nomination du Premier ministre ne se fera pas avant au moins mi-août.
De son côté, Jean-Luc Mélenchon, leader de La France insoumise, a accusé le président de chercher à « imposer de force son front républicain », affirmant qu’il n'était « pas question de faire une alliance avec lui ».
"Il est faux de dire que le Nouveau Front populaire aurait une majorité, quelle qu'elle soit. La question n'est pas un nom. La question, c'est quelle majorité peut se dégager à l'Assemblée", a déclaré le Président de la république.
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L'Invité de la Matinale12 min
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