Le ministère de la culture a lancé vendredi 8 mars, un comité pour mettre en œuvre le projet de réalisation de six vitraux contemporains à Notre-Dame de Paris. Présidé par Bernard Blistène, l’ancien directeur du Musée national d’art moderne, ce comité composé de 20 membres devra choisir l'artiste et l’atelier verrier qui auront pour mission de réaliser ces vitraux voulus par Emmanuel Macron et l'archevêque de Paris, Mgr Laurent Ulrich. Les précisions du Père Gautier Mornas, membre du comité et directeur du département art sacré de la Conférence des évêques de France.
Ils faisaient partie des nouveautés de Notre-Dame de Paris ayant fait polémique : des vitraux modernes seront bien installés sur la face sud de la cathédrale. Vendredi 8 mars, un comité artistique a été créé par la ministre de la culture, Rachita Dati. Il devra définir les contours du projet et élire l'artiste et l'atelier de verrerie qui auront la chance de réaliser ces six nouveaux vitraux.
“Le premier but de ce comité, c'est d'abord de lancer un appel à candidature, c'est-à-dire de préciser le cahier des charges, la manière dont la commande va être sollicitée, menée, accompagnée, avant au final de désigner le binôme lauréat, artiste-atelier, qui présentera un prototype,” explique le père Gautier Mornas. Le directeur du département art sacré de la Conférence des évêques de France a été choisi pour faire partie de ce comité présidé par l’ancien directeur du Musée national d’art moderne, Bernard Blistène.
Au total, une vingtaine de membres font partie de ce comité. Des conservateurs du patrimoine, des artistes, des membres du diocèse de Paris, de l'établissement public chargé du chantier de reconstruction et du ministère de la Culture.
Pour Gautier Mornas, “sans trop engager la parole du comité, il s’agira de vitraux figuratifs comme le souhaite à la fois l'archevêque de Paris et le président de la République". Le directeur du département art sacré de la Conférence des évêques de France précise "qu’il y a toujours la crainte lorsque l’on parle de vitraux contemporains ou même d'art contemporain, de partir dans quelque chose de conceptuel, d'abstrait. Souvent cela effraie parce que c'est un peu hermétique. Le père Gautier Mornas ajoute que :
Ces vitraux figuratifs doivent être facilement compréhensibles. Il faut que ces vitraux ne jurent pas avec l'ensemble et prennent toute leur place dans une cathédrale qui est multiséculaire.
Le remplacement des vitraux de Notre-Dame de Paris par une série de créations contemporaines suscite malgré tout des crispations. Une pétition lancée en décembre dernier contre ce projet a recueilli près de 140 000 signatures. Mais le père Gautier Mornas rappelle que si l’essentiel de la reconstruction de la cathédrale a été fait à l’identique, elle est aussi "capable d'accueillir de la création contemporaine". Quelques touches de modernité ont ainsi été apportées à l'édifice, dont le coq en haut de la flèche et le mobilier liturgique, détaille Gautier Mornas.
Notre-Dame de Paris est restaurée à l'identique, mais en même temps, cette cathédrale est capable d'accueillir de la création contemporaine.
Gautier Mornas ajoute ne pas être "inquiet pour ces six vitraux qui vont être commandés bientôt et qui vont naturellement, j'en suis sûr, trouver leur place dans Notre-Dame.” Le prototype de vitraux devrait être présenté dans la cathédrale le 7 décembre 2024, journée d’ouverture au public de la cathédrale. Puis viendra la phase de fabrication des vitraux figuratifs en atelier. L’installation dans les six chapelles du bas-côté sud pourrait intervenir en 2026.
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