Nice
Le malaise grandit au sein des rangs de la police judiciaire. Une réforme annoncée par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin qui prévoit de faire passer les fonctionnaires de police judiciaire et tous les autres services de police sous la coupe d’un directeur départemental de la police nationale. La PJ ne dépendrait donc plus du procureur de la République et des juges d’instruction. Ce qui suscite beaucoup d’inquiétude. Pour en parler, Christophe Desmidt, vice-président de l’association nationale de police judiciaire (ANPJ).
Cette réforme de la police judiciaire, annoncée par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, prévoit de rassembler tous les services de police d’un même département sous la coupe d’un directeur départemental de la police nationale, rattaché au préfet. Ce qui suscite beaucoup d'inquiétude au sein de la PJ.
"Nous luttons contre la criminalité organisée et nous avons besoin de temps et de moyens particuliers. Si demain nous sommes placés sous la coupe d’un directeur départemental qui a des objectifs, il ne pourra pas accepter qu’on puisse profiter d’un élargissement de ses moyens afin de poursuivre nos investigations en dehors de son département", redoute le commandant Christophe Desmidt.
Face à la mobilisation des policiers, Gérald Darmanin défend toujours une réforme "courageuse, difficile et nécessaire". Mais il a tenté un début d’apaisement avec un courrier adressé à la direction de la PJ dans lequel il assure qu’il ne sera pas demandé aux fonctionnaires d’assurer d’autres missions que les leurs. "J’aimerais beaucoup le croire mais quelles garanties ? Nous voulons des preuves", insiste Christophe Desmidt. Des garanties pour une filière qui souffre déjà d'un "désamour", tant le travail prend du temps et se complexifie.
Un rassemblement est prévu lundi 17 octobre, malgré les menaces de Gérald Darmanin de sanctionner les policiers mobilisés.
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