Le gouvernement a promulgué le 1er février une nouvelle réforme de l’assurance chômage, portant sur la durée d’accès des droits au chômage. Denis Legrand, secrétaire de la CGT Pôle Emploi Lorraine, explique les conséquences de cette réforme.
La réforme des retraites n’est pas la seule à faire l’actualité en ce début d’année 2023. Depuis le 1er février, une seconde réforme concernant l'assurance chômage est entrée en vigueur. Désormais, les chômeurs percevront des allocations pendant moins longtemps. La première réforme de l’assurance chômage a été établie en deux temps, en 2019 et en 2021, en raison du Covid. « C’est une vraie attaque de grande envergure (du gouvernement) aux conditions d’accès à l’assurance chômage », s’insurge Denis Legrand, secrétaire de la CGT Pôle Emploi Lorraine. « Cette première réforme a impacté 1 150 000 demandeurs d’emplois. Certains se sont retrouvés sans droits chômage, ou alors avec une baisse considérable des droits au chômage, environ 17% en moyenne ».
La deuxième réforme de l’assurance chômage, promulguée récemment, porte donc sur la durée du revenu de remplacement. « Dès que le taux chômage passe sous les 9%, la durée descend de 25%. Le gouvernement a même tenté, la veille de Noël en catimini des syndicats, de faire baisser la durée de chômage de 40%, dès que le chômage passait sous les 6% », explique Denis Legrand. « Il y a eu une levée de boucliers. Cette histoire des 40% a été remisée mais pas abandonnée. Elisabeth Borne a indiqué qu’elle les reproposerait dès les prochaines négociations sur l’assurance chômage ».
Les principaux concernés par cette réforme sont les chômeurs en formation et les seniors, mais pas que. « 50% des futurs allocataires seront impactés par la réforme. En moyenne, après 5 ans d’application de la réforme, il y aurait 12% d’allocataires en moins », avance Denis Legrand. La CGT Pôle Emploi Lorraine et celle du Grand Est s'appuient sur les données enregistrées par l'UNEDIC.
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