À Sarzeau, les vendangeurs s’activent derrière les vignes. Cela fait une dizaine de jours déjà que les sécateurs sont en œuvre, dans ce petit vignoble familial situé au pied du moulin de Poulhors.
La difficulté de l'effort commence à se faire ressentir pour certains comme Maëlle, sarzeautine, qui vendange pour la toute première fois. Mais le geste est sûr : « Il faut faire attention à ne pas mettre de grains pourris, il faut gratter la grappe, s'il y a quelques grains noirs et secs, c'est bon, s'ils sont noirs et juteux on ne prend pas" , chuchote la « jardinière en herbe», le sécateur solidement arrimé à ses mains.
Maëlle travaille sur la parcelle du Chardonnay, où poussent les pieds de vigne plantés en 2020, date de création du vignoble exploité par Marie Devigne et Guillaume Hagnier.
Réimplantation de la vigne
Les deux vignerons se sont connus en Champagne, avant d’adopter la Bretagne et de se lancer dans l’aventure. Le terrain de 5 hectares et demi appartient à la commune qui voulait relancer la vigne. Leur candidature a été retenue pour un bail de 30 ans.
"Il existait avant des vignes sur toute la presqu’île de Rhuys qui ont disparu vers 1950. La commune à souhaité qu’il y ait un renouveau en réimplantant cette filière économique sur ses terres agricoles ” , explique Marie Devigne.
Au total, 27 000 pieds ont été plantés: cabernet franc, chenin et chardonnay. L’objectif cette année, obtenir 16 000 bouteilles pour cette première vraie cuvée.
Direction le pressurage
En fin de matinée, les saisonniers forment une chaîne humaine se passant les bacs saturés de fruits jusqu'à la remorque du tracteur. L’engin agricole n’ira pas très loin : la deuxième étape des vendanges se fait dans un tout nouveau bâtiment circulaire de 540 m2, semi-enterré, quelques centaines de mètres plus loin.
En dépit du temps pluvieux cet été, et à l'oïdium, une maladie attaquant le raisin, les deux vignerons ont goûté le précieux jus, ils sont satisfaits. Le millésime 2023 devrait être fruité et bio.
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