Le gouvernement accorde depuis plus d'un mois une carte prépayée aux jeunes qui étudient à plus de vingt minutes d’un restaurant universitaire. Après le repas à 1 € au Crous, cette aide ressemble plus à nouveau coup de pouce plutôt qu’à une vraie solution contre la problématique de la précarité étudiante qui grandit d’année en année. Reportage pendant la distribution de paniers gratuits de COP 1, à Angers. Cette association a vu le nombre de paniers distribués tripler en quatre ans d'existence.
Chaque jeudi, les étudiants angevins sont de plus en plus nombreux à défiler avec leurs sacs devant les tables remplies de produits essentiels : pain, légumes, serviettes hygiéniques, shampoings... etc. A son ouverture en 2021, COP 1 Angers distribuait 100 paniers gratuits. Depuis la rentrée en septembre 2024, c'est 300 paniers distribués.
Un chiffre qui a grimpé le temps que l'association COP 1 se fasse connaître, mais surtout parce que la précarité étudiante ne passe plus inaperçue estiment Eloïse et Benjamin, co-directeurs de COP1 Angers.
Le gouvernement accorde depuis plus d'un mois une carte prépayée aux jeunes qui étudient à plus de vingt minutes d’un restaurant universitaire. 40 € par mois pour les boursiers, 20 € par mois pour les non-boursiers et 10 € de plus pour les étudiants des DROM.
Toutefois, après le repas à 1 € au Crous, cette aide ressemble davantage à un nouveau coup de pouce plutôt qu’à une vraie solution contre la problématique de la précarité étudiante qui grandit d’année en année et qui touche aussi les non-boursiers. 70 % des bénéficiaires de COP 1 Angers n'y sont pas éligibles. Un chiffre comparable au dernier baromètre de la FAGE. Le premier syndicat étudiant en France compte 60 % de non-boursiers dans ses épiceries solidaires partout en France.
COP 1 se fournit essentiellement auprès de la banque alimentaire, reçoit des dons de pains de fruits et de légumes et l’association perçoit la subvention de l’Etat “mieux manger pour tous” pour acheter des fruits et légumes bio et locaux.
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