Retour sur la grève dans le Morbihan ce jeudi matin

Lorient, Vannes, Pontivy ou encore Belle-Ile… le Morbihan aussi a vu ses habitants protester. À Lorient plus de 1.000 personnes sont descendues dans la rue à l’appel des syndicats, pour demander notamment un smic à 1.700 euros, des revalorisations salariales ou encore un revenu garanti pour les moins de 25 ans. Une mobilisation aux multiples enjeux, mais les augmentations de salaire reste la première revendication. Parmi les syndicats mobilisés : l’union CGT Lorient. ‘’Il y a une nécessité d'augmentation générale des salaires, du privé et du public. Cet argent existe, contrairement à ce que pense Bruno Le Maire (Ministre de l’économie) quand il dit qu'il ne peut faire qu’avec ce qu’il a comme budget. Pour nous, il peut faire un peu plus en allant chercher l’argent où il se trouve, c'est-à-dire dans les dividendes notamment des actionnaires‘’ commente Rémi Hamon, le secrétaire. 

 

Les enseignants aussi dans la rue 

 

Mobilisation également dans l’éducation, pour des revalorisations. Ewan Saliou, le co-secrétaire SNU IPP FSU, syndicat enseignant du 1er degré, était dans le cortège. Pour lui, ‘’on est actuellement sur des effets d’annonce en terme de salaire pour les enseignants qui sont insuffisants et illusoires. Qui risque d'amener à un tassement des grilles salariales et une déqualification du métier d'enseignant. Concernant les personnels les plus précaires de l’éducation nationale, comme les AESH (Accompagnant des élèves en situation de handicap), aucune mesure n’est prise, ce qui est clairement inquiétant.‘’

 

Les conditions de travail au coeur des revendications dans le médical

 

Autre secteur mobilisé : la santé. Depuis plusieurs mois, les professionnels dénoncent l'application trop limitée des augmentations salariales liées au Ségur de la santé. Autre point clé : les conditions de travail. “On veut une reconnaissance de la pénibilité de nos métiers et également plus de personnel. Il faut savoir que 40% des élèves infirmiers pour la promotion 2019-2022 ont abandonné, c’est notamment dû aux mauvaises conditions de travail“ affirme Angelina Gagnard, secrétaire CGT de l'hôpital de Lorient.

 

La réforme des retraites dans toutes les têtes 

 

Un autre sujet d’actualité est abordé dans le cortège : la réforme des retraites. Par exemple, le secteur de l’industrie électrique et gazière, très scruté en cette période, fait partie des mécontents. ''Nous avons un régime spécial, il n’est pas déficitaire et on demande à ce qu’il soit laissé tranquille. Si Emmanuel Macron veut faire passer la loi, nous serons dans la rue.‘’ ajoute Hélène Lampin, de la CGT GMR RTE. Une mobilisation en cette fin septembre qui en appelle d’autres dans les prochaines semaines.