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Retour sur les attentats de Trèbes et Carcassonne

Un article rédigé par Florence Gault - RCF,  - Modifié le 27 juin 2021
DécryptageRetour sur les attentats de Trèbes et Carcassonne
Retour sur les derniers attentats terroristes commis la semaine dernière à Trèbes et Carcassonne par Redouane Lakdim.
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Retour sur les derniers attentats terroristes qui ont frappé la France. La semaine dernière, Redouane Lakdim semait la mort sur son passage entre Trèbes et Carcassonne. Une course sanglante qui s'est achevée au Super U de Trèbes, avec la mort du terroriste, et le sacrifice du colonel de gendarmerie Arnaud Beltrame, dont l'hommage national et les obsèques ont été célébrés cette semaine. 

Un nouvel attentat qui montre bien que la mouvance terroriste islamiste est toujours à l'oeuvre en France. A cette occasion, Florence Gault a pu s'entretenir avec Michael Privot, ancien membre des Frères musulmans, et aujourd'hui directeur du réseau européen contre le racisme à Bruxelles, au sujet du salafisme.
 

Michael Privot, directeur du réseau européen contre le racisme à Bruxelles:

Les liens du preneur d’otage de Trèbes et Carcassonne avec la mouvance salafiste ont en effet relancé le débat. Certains demandent aujourd’hui des mesures fortes pour interdire le salafisme en France.

"C’est une constellation d’individus et de petits mouvements qui sont originaire pour l’essentiel de la péninsule arabique. C’est une approche très littérale. C’est aussi un ensemble de tendance dont certaines sont très anti-intellectuelles » rappelle Michael Pruvot.
Quand on pense salafisme, on pense au terrorisme. « Dans le salafisme, il y a plusieurs branches. La branche majoritaire est quiétiste. Il y a une branche d’activistes, issus de la mouvance salafiste, qui agissent pour prendre les armes et imposer la charia. C’est exactement ce qu’a fait Daech. Il y a une continuité idéologique entre les deux
" précise-t-il.

Aujourd’hui, c’est l’interdiction du salafisme en France qui est au cœur du débat. "Cela ne sert à rien. On a un nombre assez limité de gens qui s’inscriraient dans le salafisme quiétiste. Ils sont facilement identifiables. Mais ce n’est pas le gros des troupes. L’idéologie salafiste a fait des petits partout. Si on veut vraiment changer, il va falloir soutenir à un moment donné les mouvements qui sont en train de promouvoir un islam apaisé, inclusif, intégrateur, non-aliénant. C’est cela qu’il faut mettre en avant" lance ce spécialiste.
 

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