"La volonté de l'Église est de tout clarifier." C'est ce qu'a déclaré le pape François au sujet des dernières révélations qui secouent l'Église de France, alors que l’assemblée plénière des évêques se poursuit à Lourdes, jusqu'au 8 novembre. Tout clarifier pour retrouver la confiance avec les fidèles, mais aussi pour retrouver la confiance entre les évêques...
L’assemblée plénière des évêques de France se poursuit à Lourdes, jusqu'au 8 novembre. Une assemblée rythmée par le travail sur la gestion des abus sexuels, après les révélations concernant Michel Santier. "Vous avez pu avoir l'impression que les évêques camouflaient l'un des leurs et vous pouvez craindre qu'ils en camouflent d'autres. Nous aussi évêques sommes atteints par ces révélations, atteints dans la confiance que nous nous faisons les uns aux autres..." a déclaré dans son homélie ce dimanche Mgr Éric de Moulins-Beaufort, le président de la Conférence des évêques de France (CEF). Un certain nombre d'évêques n’avaient en effet pas eu connaissance des véritables raisons qui ont poussé Michel Santier à la démission, ni des sanctions imposées par le Vatican à son égard.
"Nous nous interrogeons sur la voie juste entre le respect de la vérité due à beaucoup et le respect des personnes victimes et aussi des personnes coupables", a également déclaré le président de la CEF. La question de la communication est un sujet central pour une institution souvent vue comme opaque. Dans l’avion qui le ramenait de Bahreïn, le pape a répondu à la question d’un journaliste sur les nouvelles révélations d’abus dans l’Église en France. "La volonté de l'Église est de tout clarifier", a répondu le souverain pontife.
Faut-il donc tout dire aux fidèles ? Comment les informer ? Pour répondre à ces questions, les évêques reçoivent à Lourdes des experts. Leurs interventions ont pour but de "reposer le cadre juridique qui permet de savoir ce qu'on peut faire et ce qu'on ne peut pas faire pour le bien d'abord évidemment de la personne victime mais aussi de celui ou de celle qui est mis en cause", explique le Père Hugues de Woillemont à Étienne Pépin. "Des questions comme : à quel moment communiquer ? Que communiquer ? À qui ? Comment ?... c'est des questions qui ont été reposées." Les résolutions que les évêques doivent prendre seront rendues publiques ce mardi 8 novembre.
Manière de communiquer mais aussi façons d'interpréter le droit canonique : des questions qui se posent également à l'échelle romaine. Après la publication du rapport de la Ciase, il y a un an, la CEF avait prévu que des visiteurs romains viennent en France, faire le point sur la gestion des affaires diocèses par diocèse. Finalement, ce seront les évêques, répartis en trois groupes, qui devront se rendre au Vatican au printemps prochain.
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