Du 5 au 8 avril, les évêques de France sont réunis à Lourdes pour leur assemblée plénière de printemps. La lutte contre les abus sexuels dans l'Église figure parmi les sujets à l'ordre du jour. Près de six mois après la remise du rapport Sauvé et l'annonce, lors de leur assemblée d'automne, de mesures fortes, ils doivent évaluer ce qui a été mis en œuvre.
Du 5 au 8 avril, les évêques de France sont réunis à Lourdes pour leur assemblée plénière de printemps. La lutte contre la pédocriminalité au sein de l'Église figure parmi les sujets à l'ordre du jour. Lors de leur assemblée plénière d'automne, du 2 au 8 novembre 2021, qui suivait de peu la remise du rapport Sauvé, ils avaient reconnu "la responsabilité institutionnelle et la dimension systémique" des abus sexuels commis dans l’Église. Ils ont aussi confirmé que "cela appelait à un devoir de reconnaissance, de justice et de réparation vis-à-vis des personnes victimes".
À Lourdes, les évêques doivent donc faire le point sur la mise en œuvre de leurs résolutions. Neuf groupes de travail ont déjà été mis en place sur des sujets comme "la confession et l’accompagnement spirituel" ou "l’analyse des causes des violences sexuelles au sein de l’Église". Un tribunal pénal canonique interdiocésain a été constitué, tout comme l'Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation (Inirr) et le Fonds de secours et de lutte contre les abus sur mineurs. Sur le plan des indemnisations, les évêques de France ont déjà réuni 20 millions d’euros. Toutes ces mesures vont être évaluées cette semaine pour que, selon les mots du pape François, l’Église soit réellement "une maison sûre".
En hommage aux victimes de la guerre en Ukraine, l’assemblée plénière des évêques de France s’ouvre ce mardi par une messe présidée par Mgr Hlib Lonchyna, administrateur apostolique de l'éparchie de Saint-Volodymyr-le-Grand de Paris pour les Ukrainiens gréco-catholiques de la France, du Benelux et de la Suisse.
L’Église gréco-catholique ukrainienne est la plus grande des Églises catholiques orientales, avec cinq millions de fidèles et environ 3.000 prêtres. C’est une communauté qui a été persécutée pendant la période soviétique, elle a même été interdite. Entre 1946 et 1989, c’était le plus grand corps religieux clandestin au monde.
Avec cette assemblée plénière de printemps, s'achève le cycle sur l'écologie intégrale lancé en 2019. Ce mercredi, les évêques doivent faire le bilan de ce cycle. Plusieurs engagements concrets pour une conversion écologique de l’Église seront rendus publics, alors que le dernier rapport du Giec a été rendu public ce lundi 4 avril.
Comment engager l’Église dans une conversion écologique, à la suite du pape François et de l'encyclique Laudato Si' ? Prêtres, évêques mais aussi laïcs ont depuis trois ans, travaillé dans une démarche synodale : les fidèles étaient invités à participer aux réflexions.
À Lourdes, pour évoquer l'écologie, les évêques ont invité un protestant, Martin Kopp, il est le président de la commission Écologie et justice climatique, de la Fédération protestante de France (FPF). Et aussi le Père Serge Sollogoub, recteur de la paroisse orthodoxe Saint-Jean-le-théologien, à Meudon. Au programme, une session de travail sur thème : "Comment le Christ éclaire-t-il la juste place et la juste attitude des hommes au sein de la Création ?"
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