C’est une relique particulièrement vénérée. Un drap de lin de plus de 4m de longueur sur 1m de largeur. Le Saint-Suaire du Turin. Un linceul qui porte l’image, de face et de dos, d’un homme nu qui porte les marques d’une crucifixion. L'historien Jean-Christian Petitfils publie "Le Saint-Suaire de Turin" (éd. Tallandier), une enquête dans laquelle il conclut que le linceul est authentique et qu’il est donc bien celui qui a enveloppé le corps de Jésus en l’an 33.
Avant d'aborder les conclusions de son enquête, Jean-Christian Petitfils tient d’abord à préciser un point. "Il ne s’agit pas d’un problème de foi mais d'une énigme historique, archéologique, scientifique, sur un problème religieux", affirme celui qui s'est passionné pour le Saint-Suaire de Turin il y a 44 ans, et après avoir publié une biographie de Jésus ainsi "Dictionnaire amoureux de Jésus".
C'est un travail de longue haleine qui lui a permis d'aboutir à son enquête de 464 pages, qu'il revendique comme "définitive" et surtout de sa conclusion : le linceul est authentique et il est bien celui qui a enveloppé le corps de Jésus en l’an 33. Pour ce faire, l'historien a consulté de nombreux ouvrages et document, s'est appuyé sur les travaux d'historiens et de scientifiques. De quoi rendre Jean-Christian Petitfils catégorique : "On ne peut plus revenir en arrière compte tenu de toutes les preuves que nous avons. Le linceul est bien authentique, ce n’est un faux du moyen-âge", affirme-t-il au micro de la matinale RCF.
Pourtant, les scientifiques n'ont pas toujours été d'accord, en témoignent leurs nombreuses expertises, au carbone 14 ou au rayon X. Des conclusions négatives parfois qui ont pu déstabilisé l'historien.
Toutefois, la conclusion de Jean-Christian Petitfils ne met pas tout le monde d'accord. Le Saint-Suaire de Turin est une relique particulièrement vénérée et pour laquelle "des millions de personnes se sont déplacées lors des ostensions", selon lui. Et certains fidèles ne ressentent pas forcément le besoin d'une validation de la science pour continuer à vénérer cette relique.
Même s'il y a des mystères qui ne sont pas résolus selon Jean-Christian Petitfils, comme l'absence de la moindre trace de décomposition du corps, la moindre trace d’arrachement des caillots de sang, "sur l’authenticité on ne peut pas laisser une part de mystère". "On n’est pas obligé de croire l’authenticité du linceul. Mais pour moi, il est très clair qu’il est authentique, insiste l'historien. Cela nous permet de mieux comprendre la passion du Christ qui a été extrêmement violente."
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