Lundi 25 novembre, lors du dernier conseil municipal, les élus de la ville d'Angers ont longuement parlé de sécurité. La hausse des incivilités n'est pas du goût de la majorité qui compte bien punir plus sévèrement les fautifs. Le débat sur l'armement de la police municipale a également été lancé.
La sécurité était à l'ordre du jour du dernier conseil municipal de la ville d’Angers. Ce lundi 25 novembre, la majorité a fait savoir qu'elle allait désormais montrer ses muscles pour faire face aux incivilités en augmentation dans la commune. En 2024, la police municipale a effectué plus de 10 000 interventions, en augmentation de 9% sur un an, dont notamment 200 verbalisations pour tapage, consommation d’alcool sur l’espace public, ou encore ivresse publique. Conséquence plus ou moins directe de cette vie (trop) festive, certaines rues se transforment en urinoir à ciel ouvert, jusqu’à en exaspérer les habitants du centre-ville.
Pour tenter de résorber le problème, les contrevenants vont désormais devoir s’acquitter d’une amende de 135 euros, mais aussi des frais de nettoyage qui concerne l’intervention des équipes de la ville, soit environ 80 euros de plus. Une logique qui sera également appliquée aux auteurs des nombreux tags, souvent à caractère politique, d’extrême gauche, qui enlaidissent les murs d’Angers depuis de longs mois désormais.
Dans ce dossier, l’adjointe au maire d’Angers chargée de la sécurité, Jeanne Behre-Robinson, a rappelé aux propriétaires, syndics de copropriété, bailleurs, que « porter plainte est essentiel » pour que la ville puisse retrouver leurs auteurs « extrêmement organisés, très mobiles, puisque la plupart du temps, la flagrance est difficile ».
Pour enrayer ces incivilités, la mairie compte aussi sur son réseau de caméras de vidéo surveillance, en pleine expansion. Au nombre de 24 en 2014, il y en aura désormais 254 à la fin de l’année. Près de la moitié d’entre elles sont concentrées dans les quartiers centre-ville, et La Fayette – Eblé. Un chiffre en augmentation constant d’une trentaine de caméras par an. Un sujet qui ne fait même plus débat au sein de la population selon Jeanne Behre-Robinson.
C'est un déploiement qui est maîtrisé. J'ai encore eu une réunion la semaine dernière avec un collectif d'habitants et ils sont plutôt en train de nous demander comment est-ce qu'on peut continuer à développer le réseau.
Pour l’élue angevine, aucun problème de confidentialité ou de respect de la vie privée à l'horizon. « La loi est très précise sur : qui peut regarder quoi ? qui peut vidéo-protéger quoi ? » a-t-elle assuré.
« Il n’y a pas de tabou » sur le sujet a évoqué le maire d’Angers lundi 25 novembre lors de ce conseil municipal. Pour Christophe Béchu, il est temps de discuter pour savoir si la police municipale d’Angers doit être équipée d’armes létales. Les 68 agents ont aujourd’hui à disposition des PIE (pistolet à impulsion électrique), des LBD (lanceur de balles de défense), ou encore des bâtons télescopiques, mais aucune arme à feu. « Il y a dix ans, lorsqu'on est arrivé aux responsabilités, ça n'était pas un sujet » affirme Jeanne Behre-Robinson.
Aujourd'hui, nous constatons une plus grande violence dans les faits. Notre rôle, c'est aussi de regarder comment, de manière très pragmatique, on anticipe et on prend en compte ces évolutions pour mieux protéger la population et nos agents.
Un sujet qui sera débattu en 2025 promet le maire d’Angers.
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