Plus de 48 h après le séisme, c’est une course contre la montre pour retrouver d'éventuels survivants. Le Maroc a accepté l’aide humanitaire de quatre pays, mais n’a pas encore validé celle de la France. De son côté, la Croix-Rouge française a lancé un appel aux dons en attendant de pouvoir intervenir sur place. Le tremblement de terre a déjà fait plus de 2.500 morts.
Dimanche soir, le Maroc a annoncé avoir répondu favorablement, "à ce stade", aux offres de quatre pays d'envoyer des équipes de recherche et sauvetage : l'Espagne, la Grande-Bretagne, le Qatar et les Émirats arabes unis. D'autres offres pourraient être acceptées à l'avenir "si les besoins devaient évoluer", a ajouté le ministère de l'Intérieur marocain.
De nombreux pays, dont la France, ont proposé leur aide, mais elle n’a pas encore été validée. "Le Maroc est un pays souverain et c'est à lui d'organiser les secours", a réagi la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna sur BFM TV. Elle a annoncé une aide 5 millions d'euros aux ONG actuellement "sur place" au Maroc.
"On est prêt dès que le gouvernement marocain nous donnera le feu vert. Mais on peut déjà apporter notre aide financière au Croissant Rouge marocain" explique ce lundi Marc Vannesson, directeur des programmes de la Croix-Rouge française, invité de la matinale RCF.
"Nous allons répondre précisément aux besoins du terrain. C’est pour cela qu’on fait un appel aux dons financiers plutôt que matériels. Les collectes ne correspondent pas forcément aux attentes sur place et cela fait perdre du temps" précise-t-il.
Le directeur des programmes de l’ONG ajoute que : "dans ce genre de situation, les autorités souhaitent éviter un afflux massif de plein de secours désordonné. Il est important d’avoir cette coordination et que l’on travaille avec les acteurs locaux".
Le tremblement de terre a déjà fait plus de 2.500 morts. D’une magnitude 7 selon le Centre marocain pour la recherche scientifique et technique (6,8 selon le service sismologique américain), c’est le plus meurtrier dans le pays depuis plus de soixante ans. Il a dévasté des villages entiers dans une région située au sud-ouest de Marrakech.
Dans ce secteur, des secouristes, volontaires et l’armée s'activent pour retrouver des survivants et extraire des corps des décombres. La situation est particulièrement difficile dans des villages de la province d'Al-Haouz, épicentre du séisme au sud de Marrakech.
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