Syrie
Alors que le dernier bilan s'élève à 5000 morts, l'OMS annonce ce mardi que 23 millions de personnes pourraient être touchées par le séisme survenu lundi dans le sud-est de la Turquie et dans le nord de la Syrie. Dès l'annonce du drame, des équipes se sont mobilisées. Ainsi, l'équipe médicale de SSF attend le feu vert de l'OMS et de la Turquie.
Ce mardi après-midi, le bilan s'élève à 5000 morts depuis qu'un séisme est survenu dans le sud-est de la Turquie et dans le nord de la Syrie. L'OMS estime que 23 millions de personnes pourraient être touchées par les tremblements de terre. Une première secousse de magnitude 7.8 s’est produite dans la nuit de dimanche à lundi, puis une seconde quelques heures plus tard. Le directeur général de l'OMS parle désormais d'une "course contre la montre" pour tenter de sauver les victimes. La Turquie a fait une demande d’aide internationale, mais les tensions géopolitiques dans la région, ainsi que les faibles températures peuvent retarder l’arrivée des secouristes. À Dijon, l'ONG Secouristes sans frontières (SSF) se tient prête à partir. Célia Gueuti a contacté le docteur Hervé Roy, créateur de l'antenne médicale de SSF.
Le plus tôt on sera sur place le mieux ce sera, mais de toute façon il y aura du travail, vu le nombre de blessés
"Qui peut partir en mission pour les 15 jours qui viennent ?" Dès l’annonce du drame, l’ONG Secouristes sans frontières (SSF) a envoyé des alertes à ses équipes. "Le plus tôt on sera sur place le mieux ce sera, mais de toute façon il y aura du travail, vu le nombre de blessés", estime le docteur Hervé Roy.
En 1999, l’ONG avait déjà porté secours à la population turque lors des séismes de 1999. Ainsi, quand ses responsables ont été alertés des séismes survenus lundi, ils ont aussitôt fait une demande à l’OMS pour pouvoir se rendre sur les lieux. "On est en coordination et en contact directement par l’intermédiaire de l’OMS", précise Hervé Roy. L'OMS est elle-même en lien avec l’Organisation des nations unies qui organise et coordonne les équipes de secours.
Une fois la proposition faite, et en attendant de pouvoir partir, les équipes vérifient le matériel, s’occupent des billets d’avion… "Il y a tout un listing de choses qui sont répertoriées et qu’on prépare pour pouvoir être prêts au moment où on a le feu vert", décrit le médecin. En tout, SSF prévoit d’envoyer sur place une vingtaine de personnes : "quatre, cinq médecins, quatre, cinq infirmiers, des logisticiens, des administratifs", décrit le médecin. Des professionnels équipés du "matériel d’urgence pour soigner tout ce qui est traumatologie, fractures, plaies, etc." ainsi que des "pathologies digestives ou pulmonaires". Le but étant d’être autonome sur place.
Ce mardi, l’ONG annonce sur son site internet qu’elle prévoit d’envoyer dès mercredi dans la matinée une "équipe légère". L'équipe médicale attend toujours une "autorisation d’exercer la médecine en Turquie".
* Visuel publié avec l'accord de Secouristes sans frontières. Pour soutenir l'association, il est possible de faire un don.
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