Dans son classement annuel publié mercredi 20 avril, l’association Reporters sans frontières dénonce un grave recul de la liberté de la presse dans le monde. Un phénomène constaté chaque année par RSF, mais qui cette fois-ci touche toutes les régions du globe, sans exception.
"Tous les indicateurs du classement témoignent d’une dégradation. De nombreuses autorités publiques essaient de reprendre le contrôle de leur pays, craignant de trop grandes ouvertures du débat public" explique à ce sujet Christophe Deloire, secrétaire général de l’association.
Dans le détail, RSF explique que la situation s’est particulièrement aggravée sur le continent américain, un phénomène expliqué par l’assassinat de plusieurs journalistes en Amérique centrale. Pour la première fois, le continent américain passe ainsi derrière l’Afrique, dont certaines zones, comme l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient sont particulièrement hostiles à l’exercice de cette liberté fondamentale.
Du fait de nombreux conflits en cours l’Irak, la Libye, le Yémen, la Syrie, le Burundi font évidemment figure de mauvais élèves, au même titre que la Chine et la Corée du Nord. Dans certains pays en crise, « exercer le journalisme relève de la bravoure » précise Reporters sans frontières. Quant à la France, elle compte également parmi ces mauvais élèves, et perd sept places au classement, du fait de la prééminence de certains hommes d’affaires aux manettes de la grande majorité des médias privés.
Tout n’est cependant pas noir. La Tunisie remonte d’une trentaine de places. Et la Finlande, les Pays-Bas et la Norvège conservent, une fois encore, les trois premières places du podium.
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