Les députés retrouvent les bancs de l’Assemblée nationale aujourd’hui, avec sur la table des dossiers brûlants : la réforme de l’assurance-chômage, le vote du budget mais aussi la réforme des retraites. Les débats s’annoncent tendu, alors qu’Emmanuel Macron menace les députés d’une dissolution. Pour les Insoumis, c'est une rentrée également marquée par la mise en retrait d'Adrien Quatennens, accusé de violences. Pour en parler, Antoine Léaument, député France insoumise de l’Essonne, était l'invité de la Matinale RCF.
La rentrée parlementaire de la France insoumise sera marquée par l'absence sur les bancs de l'Assemblée nationale d'Adrien Quatennens. Le député du Nord et ancien coordinateur du mouvement fait l'objet d'une deuxième main courante déposée par son ex-femme pour des faits de harcèlement par SMS. Après une première main courante, il s’est mis en retrait de sa fonction de coordinateur mais n'a pas démissionné de son mandat. Les députés insoumis n'appellent pas à ce qu'il quitte ses fonctions. "C’est à lui d’en décider, souligne Antoine Léaument. Il me semble que s’il devait être condamné, la décision s’imposerait."
Cette affaire, comme celle qui concerne l'ancien secrétaire national d'Europe Ecologie Les Verts Julien Bayou, accusé de violences psychologiques envers une ex-compagne, pose la question du traitement des violences faites aux femmes par ces cellules dédiées, mises en place dans ces partis. "On a mis en place une cellule pour permettre aux femmes victimes de violences de pouvoir en parler pour éviter que des actes se reproduisent. Ce sont des structures qui vont dans le bon sens, qui permettent au moins d’agir pour des femmes qui n’ont pas envie de porter plainte", se félicite l'élu, conscient des limites de ces comités.
"Il y a une tension entre la confiance en la parole des femmes parce que dans l’immense majorité les faits sont avérés, et d’un côté qu’il y ait un contradictoire parce que la personne accusée doit pouvoir parler des actes de son point de vue", insiste l'élu.
Sur la rentrée politique et la menace d'Emmanuel Macron de dissoudre l'Assemblée nationale si celle-ci vote une motion de censure à l'encontre du gouvernement, Antoine Léaument ne s'alarme pas. "S’il le fait tant mieux parce que ça nous donne une chance de pouvoir remporter la victoire et d’appliquer notre programme. Je ne compte pas attendre cinq ans voir Macron dérouler son programme libéral", affirme-t-il.
Une rentrée qui sera marquée par plusieurs dossiers importants, notamment la réforme des retraites. François Ruffin, député insoumis de la Somme, demande à ce qu'un referendum soit organisé sur cet enjeu. Antoine Léaument y est favorable : "C’est l’expression du choix populaire donc demandons au gens s’ils sont pour ou contre la retraite à 65 ans !" La France insoumise appelle à "marcher le 16 octobre contre la vie chère et la réforme des retraites".
Dès lundi soir, la réforme de l'assurance-chômage sera débattue dans l'hémicycle, une réforme que les Insoumis rejettent. "Il n’y a pas assez d’emplois dans le pays. On obtient des qualifications utiles pour le pays, on se forme donc il faut qu’on essaye de créer des emplois qui correspondent aux formations des gens. Il faut garantir le fait que quand un personne perd son emploi, on assure le fait qu’elle puisse vivre dignement", conclut le député de l'Essonne.
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