Voici donc venir le solstice d’été, avec cette définition que je tire du tout récent et excellent Petit Larousse 2021 : « Époque de l’année où le soleil dans son mouvement apparent sur l’écliptique, atteint sa plus haute déclinaison boréale [du nord] ou australe [du sud] et qui correspond à une durée du jour maximale ou minimale (le 21 ou le 22 juin, début de l’été, et le 21 ou le 22 décembre, début de l’hiver (dans l’hémisphère nord) ». Eh voilà donc le plus long… correspondant donc au solstice d’été dans notre hémisphère nord.
Eh bien, on reconnaît aisément en début la racine « sol » correspondant bien sûr au soleil, quant à la fin du mot stice, elle correspond au verbe latin « stare » s’arrêter, et le mot latin tout entier solsticium, dont est issu en français le solstice attesté en 1265, signifie littéralement l’arrêt du soleil parce que justement le soleil semble être stationnaire pendant quelques jours. Et pour une fois, j’apprécie les explications de Bouvard et Pécuchet, les héros crédules mis en scène par Flaubert en 1880 : « Il promena l’orange à l’entour d’une bougie en faisant observer que tous les points de la surface n’étaient pas éclairés simultanément, ce qui produit la différence des climats, et pour celle des saisons, il pencha l’orange car la terre ne se tient pas droite, ce qui amène les équinoxes et les solstices. » Voilà ce qu’on devrait montrer aux enfants, avant de leur donner l’orange…
Au passage, on leur expliquera que tandis que les équinoxes se caractérisent par une durée égale entre le jour et la nuit, les solstices correspondant à une durée de jour maximale, en juin, et minimale en décembre, dans l’hémisphère nord. En fait depuis les différentes civilisations ont célébré les solstices. Et par exemple dans l’Egypte antique, le solstice d’été correspondant à peu près au gonflement des eaux du Nil marquait le début de la nouvelle année. Ou encore des tribus indiennes d’Amérique se livrant à des « danses du soleil ». Mais en dehors de toute religion, nous avons aussi notre fête…
Bon, je jouerai de la guitare dans le jardin… mais les voisins m’ont prévenu, pas trop longtemps pour ne pas attirer des trombes d’eau… Dur métier que celui de musicien amateur ! Je jouerai un blues en solstice mineur 7e… Tant pis si il pleut !
Jean Pruvost, lexicologue passionné et passionnant vous entraîne chaque matin dans l'histoire mouvementée d'un simple mot !
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