Ce mardi 30 janvier, les représentants de la Confédération paysanne seront reçus par le Premier ministre. Pour Stéphane Galais, éleveur en Ille-et-Vilaine et secrétaire national du syndicat agricole, les mesures annoncées jusque là par le gouvernement ne sont pas de nature à permettre des changements structurels.
"Il faut qu'on change de modèle, d'orientations", lance Stéphane Galais. L'éleveur breton marque là sa distinction, comme pour rappeler que s'il partage la colère qui s'exprime depuis le début de la mobilisation agricole, il y a des différences avec les autres organisations syndicales comme la FNSEA et la Coordination rurale.
"Depuis des années, on rappelle que la problématique, c'est la captation de la valeur ajoutée, du travail des paysans par l'agro-industrie et que c'est ça le coeur du problème avec la libéralisation des échanges et la marchandisation de l'agriculture", explique l'éleveur. Et d'ajouter, "détricoter les mesures agroenvironnementales comme le propose la FNSEA, ça ne nous paraît pas être la solution prioritaire".
La Confédération paysanne a choisi d'appeler à la poursuite de la mobilisation, malgré les premières mesures annoncées par Gabriel Attal, vendredi dernier en Haute-Garonne. "Il y a des mesures qui vont dans le bon sens [...] mais ce sont des réponses à très court terme, et pas des réponses réellement structurelles, pour orienter correctement l'avenir de l'agriculture", regrette le secrétaire national. "On doit faire en sorte que les prix payés aux paysans ne soient pas en dessous des coûts de production".
Avec les autres membres du syndicat, Stéphane Galais espère faire avancer les choses. Ce mardi, les représentants de la Confédération paysanne seront reçus par le locataire de Matignon.
Parmi les requêtes de l'éleveur, deux priorités : améliorer les revenus agricoles "en faisant respecter la loi Egalim sur les rapports de forces avec les transformateurs et distributeurs" et sortir des accords de libre-échange "mortifères pour les paysans puisqu'on importe des produits en dessous des coûts de production".
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