La mobilisation des fidèles dans les diocèses français a été une difficulté relevée par plusieurs évêques, certains ont choisi de parler de "coresponsabilité" plutôt que de "synodalité". Qu’est-ce que cela signifie ?
La mobilisation des fidèles dans les diocèses français a été une difficulté relevée par plusieurs évêques. Mgr Eychenne, évêque de Grenoble et père synodal, a choisi de parler de coresponsabilité plutôt que de synodalité. Qu’est-ce que cela signifie ?
"Nous sommes appelés par l'Église à prendre part à ce temps de discernement communautaire, mais pour discerner à quel propos ? " s’interrogeait Mgr Eychenne. Pour l’ancien évêque de Pamiers, la coresponsabilité engage les laïcs et les prêtres, "une responsabilité commune dans l’annonce de l’Évangile." Concrètement ? Le prêtre ne doit plus être le seul à rendre des comptes sur la capacité de l’Église à diffuser le message du Christ, les laïcs doivent s’investir davantage mais il faut donc leur laisser plus de places.
La place du laïc dans l’Église a-t-elle changé par manque de vocation ? Non estime Mgr Eychenne. Pour lui, il s’agit de laisser de la place à tous les baptisés pour faire grandir l’Église et peut-être qu’alors il y aura des vocations.
L’Église a besoin des fidèles pour élaborer ou prendre des décisions encore faut-il qu’elle soit capable de les rejoindre. La famille a toujours eu la responsabilité de la transmission de la foi, une transmission aujourd'hui fracturée ! Comment faire grandir une Église si les fidèles s'en vont ?
L’Église Mexicaine a choisi, en octobre 2021, de rendre visite à tous ses diocèses afin d’établir un « état des lieux » de la foi dans le pays. Pointant un manque d’écoute et du cléricalisme, le rapport a permis aux évêques mexicains de prendre conscience des réalités locales et d’organiser un synode.
"Nous avions besoin de dialoguer" expliquait le cardinal Retes, archevêque de Mexico, hier, aux journalistes, "pour comprendre quels étaient les besoins et comment les laïcs pouvaient vivre leur foi localement". Écouter pour transmettre s’est aussi un point essentiel de ce synode. Mais pour que cette continuité synodale soit possible et que les laïcs aient la possibilité de comprendre les enjeux de cette semaine, il faudra que les évêques et le pape utilisent la "bonne méthode" !
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