Nathalie Becquart était jusqu’à quelques semaines la directrice du Service National pour l’Evangélisation des Jeunes et les Vocations au sein de la Conférence des Evêques de France. Elle est actuellement à Rome, au synode des jeunes, en tant qu’auditrice. "J’ai reçu un mail du secrétariat du synode m’annonçant que le pape François m’avait nommé comme auditrice. C’est un immense cadeau" explique-t-elle au micro de Stéphanie Gallet.
Nathalie Becquart est par ailleurs l’une des rares femmes à participer au synode. La proportion est d’une femme pour dix hommes. "Je retrouve ce que j’ai vécu ces dix dernières années, quand je participais à l’Assemblée plénière des évêques de France à Lourdes. Cela se vit de manière très simple, que l’on soit jeune, évêque ou cardinal, femme, religieuse. Il y a de la fraternité. J’avais la chance de connaître en arrivant un certain nombre d’évêques avec qui j’ai travaillé. Je connais pas mal de jeunes. Il y a également des collègues de la pastorale des jeunes. Très vite, et à la fin de la première semaine, il y a une confiance qui s’est instaurée. C’est l’expérience de l’Eglise" précise la religieuse.
"Ce qui me touche, et je ne suis pas la seule, c’est le climat très paisible, très fraternel, très simple. Tout le monde a le désir d’avancer ensemble pour la mission auprès des jeunes. Ce qui nous réunit tous ici, c’est le Christ. Il marche avec nous avec ce synode. La célébration d’ouverture avec le pape François a donné le ton" lance encore Nathalie Becquart.
L’Eglise traverse actuellement une grave crise. Ce qui n’empêche pas le synode de se tenir de façon sereine, pour Nathalie Becquart. "C’est vrai que c’est bien présent. On ne vit pas le synode de manière déconnectée. On le vit à l’instant présent, en octobre 2018, avec tout ce qui traverse l’Eglise. Les évêques en ont très conscience. L’Eglise est dans une forme de tempête mais on est enraciné dans la foi. Compte tenu de ce contexte, il y a une attitude de très grande humilité" précise l’auditrice.
Cette dernière s’est énormément investie dans la préparation de ce synode. C’est aussi pour cette raison que le Vatican lui a demandé d’y participer. "Je suis arrivé en étant vraiment ouverte. Je me suis préparé spirituellement et je peux dire que pour l’instant, oui, je suis vraiment très heureuse et très touchée de ce qui se passe, du chemin qui est en train de se faire. Ce qui me touche beaucoup, c’est que l’esprit du pré-synode, la parole des jeunes, se retrouve ici, dans la parole des évêques" conclut-elle.
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