Synode sur la synodalité : que l'Église "donne des signes de l'égale dignité des baptisés"

Une assemblée extraordinaire des évêques à Lyon

 

Habituellement, les évêques de France se réunissent deux fois par an à Lourdes, à l’automne et au printemps, pour faire le point sur les grandes questions qui traversent l’Église catholique en France. Cette année, en vue du synode sur la synodalité voulu par le pape François, ils se réunissent une troisième fois. Du 14 au 15 juin, les évêques mais aussi les prêtres, diacres et laïcs invités doivent travailler sur une synthèse de tout ce qu’on produit les diocèses. Cette synthèse des synthèses sera rendue publique mercredi 15 juin.

 

Des laïcs qui n’ont aucun pouvoir décisionnaire mais qui sont conviés à tous les temps de travail. S’ils sont là, c’est pour "expérimenter la synodalité", explique Guillaume Houdan au micro de Pauline de Torsiac. Diacre du diocèse de Rouen, il fait partie de l’équipe qui accompagne et coordonne le processus en France. "On peut dire, quelque part, que cette assemblée de Lyon, c’est encore une démarche expérimentale."

 

150.000 catholiques ont fait entendre leurs voix

 

Voulu par le pape François, le synode sur la synodalité aura lieu en 2023. Il a été lancé le 9 octobre 2021. Dès lors, un processus de synodalité s’est mis en place dans les paroisses du monde entier. L’enjeu : mobiliser l’ensemble des catholiques, leur donner la parole et leur permettre d'exprimer leurs attentes vis-à-vis de l’Église. En France, plus de 150.000 personnes se ont fait entendre leur voix dans les paroisses, mais aussi les mouvements, les groupes constitués ou les congrégations religieuses. Chaque diocèse en a réalisé la synthèse. Et une équipe nationale est venue collecter l’ensemble des synthèses. 

 

 

"Il y a une attente forte du côté des signes que l’on peut donner de l’égale dignité des baptisés"

 

 

Ce qu’attendent les catholiques de leur Église

 

La Conférence des évêques de France a publié ce lundi 13 juin le fruit de cette collecte des synthèses synodales. "Il y a vraiment une soif de la parole de Dieu, c’est apparu flagrant, estime Guillaume Houdan que ce soit pour trouver des lieux de partage de cette parole de Dieu que ce soit pour la mettre en valeur ou pour se former, il y a une attente de ce côté-là qui est très nette !"

 

Que l'Église donne "des signes de l’égale dignité des baptisés", cela correspond aussi à "une attente forte" des fidèles en France. Le diacre notre qu'il y a un "goût pour dire que la vie de l’Eglise concerne tout le monde, que tout le monde y participe". 

 

Les catholiques ont également fait savoir qu’ils ont le désir de se retrouver en petits groupes. Des "petites fraternités" comme lieux privilégiés d’échange et de partage "sur la parole de Dieu mais aussi partage de vie", précise Guillaume Houdan. Un niveau de dialogue à taille humaine.