Maisons emportées par les torrents, ponts engloutis, routes coupées, parfois détruites… Après le passage de la tempête Alex et les pluies diluviennes qui se sont abattues dans la nuit du vendredi 2 octobre, l’arrière-pays niçois peine à reprendre vie. "On n’a pas conscience, quand on n’est pas ici, de l’étendue des dégâts dans la vallée de la Roya", se désole Sébastien Olharan, le maire de Breil-sur-Roya (Alpes-Maritimes). Les habitants de la commune pensent aussi aux villages voisins, "encore coupés du monde", raconte Marc.
Les opérations de secours se poursuivent, donc : près d’un millier de pompiers s’activent pour faire avancer les travaux de déblaiement et les recherches. Ce lundi 5 octobre au soir, huit personnes étaient toujours portées disparues, et 13 autres n’avaient pas donné de nouvelles. Les intempéries ont pour l’instant fait quatre victimes.
Sur place, les agents d’Enedis sont également mobilisés pour réparer les réseaux téléphoniques. "On est vraiment en difficulté à cause du réseau, témoigne Karine Boetti, conseillère municipale de Breil-sur-Roya. On n’a pas de moyen de communication donc on n’arrive pas à coordonner nos équipes, parce qu’on ne parvient pas à se contacter les uns les autres."
L’élue souligne toutefois la solidarité qui se met en place, grâce à l’aide des communes des Alpes-Maritimes qui ne sont pas sinistrées. "Dès que nous avons su ce qu’il se passait, on a fait appel aux dons, raconte Robert Nardelli, le maire de Drap (Alpes-Maritimes). Nous sommes remontés avec des camions de couverture, de vêtements chauds, des bouteilles d’eau, des produits désinfectants, des couches-culottes. On est solidaires de nos amis."
Malgré tout, la reconstruction est encore difficile à imaginer pour les sinistrés. "La vallée va sans doute mettre des années à se remettre de cette catastrophe", redoute Sébastien Olharan. Le maire de Breil-sur-Roya en est persuadé : "On ne retrouvera jamais la commune comme avant. Si demain on doit refaire une piscine, je ne sais pas où on la construira ; même chose pour le camping, le stade, les locaux municipaux…"
En attendant, l’état de catastrophe naturelle devrait être déclaré en conseil des ministres, ce mercredi 7 octobre, jour où le président Emmanuel Macron est également attendu sur place.
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