En meeting en Pennsylvanie, samedi 13 juillet, l’ex-président américain Donald Trump a été légèrement blessé par une tentative d’assassinat évitée de justesse. À quatre mois d'affronter Joe Biden à la présidentielle, les deux adversaires politiques ont appelé à l’union nationale tandis que les évêques américains et le Saint-Siège parlent de blessure pour la démocratie.
Après la sidération des images, la force des mots. Au lendemain de la tentative d’assassinat contre l’ex-président américain Donald Trump, le Saint-Siège a fait part de sa “préoccupation” et appelle à la prière au côté des évêques américains. Blessé légèrement à l’oreille, le candidat républicain maintient son cap, et se rendra bien à la convention de son parti dans le Wisconsin ce lundi 15 juillet pour y être officiellement investi.
“Je devrais être mort”. Donald Trump a bien conscience que sa vie s’est jouée sur un hochement de tête et un regard vers la droite. D’autres, sur place, dont un pompier père de famille de 50 ans, n’a pas eu cette chance et est décédé en “protégeant ses filles”, assure la sœur de la victime sur les réseaux sociaux. L’attaque qui a fait un mort et deux blessés en plus de l’ancien président américain a été largement condamné par les évêques américains.
L’Église catholique aux Etats-Unis a en effet rapidement publié un communiqué pour donner son ressenti sur l’événement en cours dans la commune de Butler. Mgr David A. Zubik déclare être “choqué par les informations faisant état de la fusillade survenue lors d’un rassemblement politique de l'ancien président Trump, juste en face de l’une de nos églises dans le comté de Butler”. Il appelle également à s’unir “dans la prière pour la santé et la sécurité de tous, pour la guérison et la paix, et pour mettre fin à ce climat de violence dans le monde”.
Le site catholique Crux relaie également le message du cardinal américain Sean O’Malley, un proche conseiller du pape François, qui lui aussi, a condamné l’attaque. “En tant que nation, nous devons réellement nous occuper de la violence incessante qui devient trop souvent la norme. [...] Nous devons trouver des façons pacifiques de résoudre nos différences”, a-t-il exhorté.
Enfin, la Conférence des évêques catholiques des Etats Unis a aussi “condamné la violence politique”. Ils offrent leurs prières pour l’ancien président et pour les autres victimes.
De l’autre côté de l’Atlantique, au Vatican, à l’instar des évêques américains, les réactions n’ont pas traîné. C’est d’abord de “l’inquiétude” qui a traversé le Saint-Siège. “Nous prions pour l’Amérique, pour les victimes et pour la paix dans le pays, afin que jamais ne prévalent sur les motivations des violents”, a-t-on réagi en salle de presse, interpellé par les journalistes. Pour le Vatican, l’épisode de violence qui s’est produit en Pennsylvanie “blesse les personnes et la démocratie, causant des souffrances et des morts”.
Ce n’est pas inédit que le Vatican ou un pape interviennent dans une agression contre une personnalité politique américaine. En 1963, suite à l’assassinat de John F. Kennedy, premier président américain catholique, le pape Paul VI s'était dit “choqué” par la nouvelle et “profondément attristé par un crime aussi ignoble”.
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