À cheval sur la quatre départements, le vignoble des Vins de Savoie entame ses vendanges. Un moment d’autant plus critique qu’entre aléas climatiques, maladies ou baisse de la consommation, le secteur doit se réinventer.
Peu à peu, les viticulteurs se mettent en ordre de marche pour le grand temps des vendanges. Si les cépages précoces sont en cours de récolte, il faudra attendre encore quelques semaines avant de voir les tracteurs s’activer dans les parcelles de cépages autochtones.
“On démarre vraiment piano, piano” confirme Franck Berkulès, chargé de communication pour le Comité Interprofessionnel des Vins de Savoie. “Le temps n’a pas été au rendez-vous cette année et il nous fait encore deux, trois petites anicroches début septembre”.
Une météo capricieuse, essentiellement pluvieuse qui, comme le mildiou, aura un impact sur la quantité de raisin récolté : à échelle locale comme nationale, la baisse est estimée à 18 %.
Malgré cette récolte un peu entamée par les aléas météo, le vignoble de Savoie ne tire pas grise mine : plus que la quantité, c’est aujourd’hui la qualité qui est recherchée. Le vin n’est plus un produit de masse, mais un plaisir exceptionnel comme le confirment les chiffres avancés par “Vin et Société” et qui estime à 70 % la baisse de la consommation depuis 1960.
“C’est le côté "healthy", "le côté hygiène de vie", ça freine la consommation, on fait attention à ce qu’on mange, de plus en plus (...) le public a envie maintenant de vins plus digestes, plus faciles à boire” analyse de son côté Franck Berkulès.
Une évolution des attentes qui fait, finalement, les beaux jours de nos vins locaux. “On sort notre épingle du jeu avec cépages, qui sont des vins très digestes, aériens (...) Là, on est dans la remontada de l’image des Vins de Savoie”.
Des produits longtemps décriés, mais qui grâce à la hausse de leur qualité séduisent à nouveau, français comme étrangers : les vins minéraux des Pays de Savoie se vendent désormais aussi aux Etats-Unis, au Japon ou dans les pays nordiques.
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