Une Troisième étape de transition
Dans le jargon cycliste, au cours des épreuves marathon comme le Tour de France, il y a des étapes dites de transition qui sont
souvent placées à la veille d'aborder des difficultés majeures comme la montagne et ce sera le cas pour le retour du peloton sur les routes de France. L'étape d'hier parcourue à allure modérée pouvait
permettre aux coureurs de souffler un peu après
la débauche d'effort consenti depuis le coup d'envoi de l'épreuve. C'est exactement ce qui s'est passé entre Plaisance et Turin.
Un vendéen s'illustre dans le Piémont
Tout au long de la première partie du parcours, toute velléité est exclue. Mais la course va reprendre ses droits et c'est alors qu'un coureur décide de s'échapper afin de rompre la monotonie qui règne dans le peloton. On reconnaît rapidement le maillot de l'équipe vendéenne, Total énergie déjà vu à son avantage depuis le départ de Florence. Il s'agit du coureur vendéen Fabien Grelier, originaire d'Aizenay et on connaît bien ses qualités de puncheur. Parti seul à 66 km de l'arrivée, il va caracoler en tête pendant 35 km avant d'être ramené à la raison à moins de 30 km de l'arrivée par les équipiers des ténors du sprint.
On se dirige alors inévitablement vers une solide empoignade entre les coureurs les plus rapides du peloton dans la dernière ligne droite de cette étape au cœur de la capitale Piémontaise.
Le résultat ne se fait pas attendre et malgré une chute à proximité de l'arrivée, c'est l'Érythréen Biniam Girmay qui s'impose sans discussion au nez et à la barbe de ses adversaires. Ce n'est pas vraiment une surprise, car on a déjà vu ce coureur africain gagner sur les routes du Tour d'Italie.
Petit changement à noter au classement général pour le maillot jaune qui passe sur les épaules de l'Équatorien Richard Carapaz et on retrouve avec plaisir sur le podium notre vendéen Fabien Grelier, récompensé par le prix du coureur le plus combatif de la journée... Une belle satisfaction pour l'équipe de Jean-René Bernaudeau.
Pinerolo > Valloire : une étape ultra-dynamique !
Aujourd'hui, ce ne sera pas la même musique avec l'arrivée du Tour sur ses terres de prédilection. Je veux bien sûr parler de la Montagne. Cette quatrième étape conduira les coureurs de Pinerolo, commune du Piémont, jusqu'à Valloire, la station touristique alpine de Savoie. Au programme, le redoutable col du Galibier qui culmine à plus de 2600 mètres et son interminable ascension de 23 km. C'est l'un des plus hauts cols franchis par les géants de la route dans toute l'histoire du Tour de France depuis son tout premier passage en 1911...
D'autres difficultés, et non des moindres, sont au menu de cette cinquième étape comme la montée de Sestrières placée dès le 50ᵉ kilomètre et qui peut déjà provoquer une première sélection. Ensuite, ce sera l'enchaînement répété de plusieurs ascensions avec des pentes souvent très accentuées comme le col du Lautaret et ses 2000 mètres d'altitude, ce qui ne laissera aux coureurs que très peu de possibilité de récupération.
On va rapidement retrouver à l'avant
les favoris de ce 111ᵉ Tour de France, Pogacar et Vingegaard et le duel annoncé entre les deux derniers vainqueurs de la "Grande Boucle" s'annonce redoutable.