Tour de France 2024: Un parcours inédit pour l'épreuve centenaire! Gyrmay et Turgis ont brillé ce weekend

Un article rédigé par Christian Tessier et Jean-Marie Pinel - RCF Vendée, le 8 juillet 2024 - Modifié le 8 juillet 2024
Sur les routes du Tour Un long week-end de mouvement sans véritable surprise...

Aujourd'hui, c'est la première journée de repos et elle sera la bienvenue pour tous les coureurs du peloton. Ce weekend, les coureurs ont sillonné une partie du Grand-Est avec un passage inédit du Tour dans 14 "chemins blancs", des sentiers caillouteux qui confèrent au circuit une valeur ajoutée; l'occasion de se reconnecter avec le patrimoine naturel et de rouler avec plus de liberté ! C'est le coureur français Anthony Turgis qui sort vainqueur de cette 9ᵉ étape.

Le Tour de France propose un circuit de "chemins blancs", ce qui implique une difficulté supplémentaire ©UnsplashLe Tour de France propose un circuit de "chemins blancs", ce qui implique une difficulté supplémentaire ©Unsplash

Un long week-end de mouvement sans surprises

 
Vendredi, la septième étape disputée en contre-la-montre individuel, premier véritable signe indicateur des forces en présence, va une fois encore tenir toutes ses promesses. Dans la longue caravane des suiveurs, les pronostics vont bon train. Il est vrai que les faibles écarts qui séparent les leaders de la course au classement général laissent imaginer plusieurs scénarios...
 
Sans faire de savants calculs, on peut fort logiquement penser que le champion du monde de la spécialité Remco Evenepoel va s'imposer dans cet exercice en solo qu'il affectionne. Sur le papier, seulement 45 secondes les séparent, mais la compétition cycliste ne se gère pas uniquement de manière mathématique. De plus, la distance de 25 km pour cette étape face au chronomètre est relativement courte pour créer de gros écarts.
Après le long défilé de l'ensemble des coureurs sur la rampe de lancement, c'est au tour des favoris de l'épreuve de lutter contre les aiguilles de l'horloge pour réaliser le meilleur temps possible.
 
Au bout de la dernière ligne droite à l'issue d'un parcours sans faute, c'est bien le jeune Belge Evenepoel parfaitement positionné sur sa machine qui s'impose en grignotant, au passage, 12 secondes à son suivant immédiat le slovène Tadej Pogačar qui pour le coup garde sur ses épaules la célèbre tunique jaune de leader. En bon spécialiste de l'effort solitaire, un autre slovène, Primož Roglič, vient souffler pour trois secondes la troisième place au tenant du titre Jonas Vingegaard. C'est donc sans grande surprise que nous retrouvons aux quatre premières places de ce contre-la-montre les quatre grands favoris de ce Tour de France 2024.
 
 

Biniam Gyrmay rentre dans l'histoire 

 

 
Nouveau changement de décor samedi dernier avec un parcours de 183 km légèrement vallonné entre Semur-en-Auxois et Colombey-Les-Deux-Églises. Comme on pouvait s'y attendre, le peloton va reprendre son souffle après le verdict du Chrono et son résultat sans appel. On note tout de même le cavalier seul du maillot à pois Jonas Abrahamsen que l'on remarque tous les jours à l'attaque depuis le départ de Florence. Coup de chapeau à ce courageux Norvégien qui devient sans conteste au fil des étapes le coureur le plus combatif du peloton.
 
Après 170 km d'échappée solidaire, il est tout de même rejoint par la meute à l'approche de l'arrivée à Colombey-Les-Deux-Églises et, pour la deuxième fois depuis le départ, l'érythréen Biniam Gyrmay montre sa roue arrière à tous ses poursuivants et remporte la mise. Il confirme que le continent Africain est une terre de cyclisme. Pour mémoire, on gardera de cette huitième étape le souvenir du dernier passage du Tour de France en 1960 dans cette commune de Colombey-les-deux-églises, qui avait vu le peloton s'arrêter au milieu de la route pour saluer le Général de Gaulle.
 
 

Anthony Turgis signe la troisième victoire française sur le Tour

 

La neuvième étape autour de la ville de Troyes comporte des difficultés jusqu'alors inédites sur "la Grande Boucle". Les coureurs du Tour de France empruntent pour la fois ces "fameux chemins blancs", des routes gravillonneuses sans aucun revêtement et qui nous rappellent les routes d'un autre temps. Depuis quelques années, ces parcours chaotiques particulièrement exigeants pour les organismes sont désormais devenus un passage obligé dans les grandes épreuves cyclistes. À ce jeu, la sélection est impitoyable et le peloton explose petit à petit au fil des kilomètres.

Pour autant, une échappée d'une dizaine de coureurs se porte à l'avant afin affronter ces difficultés naturelles dans les meilleures conditions. Parmi ces attaquants de la première heure, on note la présence du coureur de l'équipe vendéenne Anthony Turgis excellent baroudeur toujours à la recherche d'un succès de prestige. On sait toute sa détermination et son indiscutable talent sur ce terrain propice à des envolées pour un raid solitaire comme il sait si bien le faire. Mais les équipes adverses sont sur le pied de guerre et ne le quittent pas d'une roue. À l'approche de l'arrivée à Troyes, ils ne sont plus que huit et l'avance se réduit considérablement.

 
C'est finalement au sprint que s'expliquent les derniers rescapés de l'échappée du jour et, avec grande maîtrise, le sociétaire de l'équipe vendéenne de Jean-René Bernaudeau s'impose pour glaner un premier succès d'estime dans la plus grande course du monde.
 
 
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