En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Je vous le dis :
Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens,
vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux.
Vous avez appris qu’il a été dit aux anciens :
Tu ne commettras pas de meurtre,
et si quelqu’un commet un meurtre,
il devra passer en jugement.
Eh bien ! moi, je vous dis :
Tout homme qui se met en colère contre son frère
devra passer en jugement.
Si quelqu’un insulte son frère,
il devra passer devant le tribunal.
Si quelqu’un le traite de fou,
il sera passible de la géhenne de feu.
Donc, lorsque tu vas présenter ton offrande à l’autel,
si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi,
laisse ton offrande, là, devant l’autel,
va d’abord te réconcilier avec ton frère,
et ensuite viens présenter ton offrande.
Mets-toi vite d’accord avec ton adversaire
pendant que tu es en chemin avec lui,
pour éviter que ton adversaire ne te livre au juge,
le juge au garde,
et qu’on ne te jette en prison.
Amen, je te le dis :
tu n’en sortiras pas
avant d’avoir payé jusqu’au dernier sou. »
Source : AELF
Quel est le but profond que nous recherchons ? Si peu à peu, nous faisions le tri entre nos désirs essentiels et ceux qui le sont moins, jusqu’à n’en garder qu’un seul, quel serait-il ?
Quelle justice mettons-nous en œuvre dans nos actes et nos paroles ? Celle des scribes et des pharisiens - nous pourrions traduire dans la logique de Matthieu celle de croyants qui se veulent exemplaires, rompus à l’écoute des textes de l’évangile et qui font de leur obéissance le but de leur existence - est une justice qui n’a rien à voir avec un lien quelconque à Dieu : « si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez jamais dans le royaume des cieux ». Vous n’êtes plus en présence de Dieu.
Nous pouvons aller à la messe tous les jours, ou tous les jours prendre sérieusement un temps de prière à l’écoute de la Bible et ne jamais entrer dans ce vis-vis avec Dieu, proposé dès aujourd’hui.
La miséricorde, le respect de l’autre – tout autre -, le pardon reçu et donné semble le premier chemin, le sûr chemin pour entrer humblement dans sa présence, et en vivre.
A l’écoute de ce texte monte en moi ce chant : garde-nous tout petits devant ta face, simples et purs comme un ruisseau. Garde-nous tout petits devant nos frères, simple chemin devant leurs pas.
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