Jésus avait rassasié cinq mille hommes,
et ses disciples l’avaient vu marcher sur la mer.
Le lendemain, la foule restée sur l’autre rive
se rendit compte qu’il n’y avait eu là qu’une seule barque,
et que Jésus n’y était pas monté avec ses disciples,
qui étaient partis sans lui.
Cependant, d’autres barques, venant de Tibériade,
étaient arrivées près de l’endroit où l’on avait mangé le pain
après que le Seigneur eut rendu grâce.
Quand la foule vit que Jésus n’était pas là,
ni ses disciples,
les gens montèrent dans les barques
et se dirigèrent vers Capharnaüm
à la recherche de Jésus.
L’ayant trouvé sur l’autre rive, ils lui dirent :
« Rabbi, quand es-tu arrivé ici ? »
Jésus leur répondit :
« Amen, amen, je vous le dis :
vous me cherchez,
non parce que vous avez vu des signes,
mais parce que vous avez mangé de ces pains
et que vous avez été rassasiés.
Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd,
mais pour la nourriture qui demeure
jusque dans la vie éternelle,
celle que vous donnera le Fils de l’homme,
lui que Dieu, le Père, a marqué de son sceau. »
Ils lui dirent alors :
« Que devons-nous faire
pour travailler aux œuvres de Dieu ? »
Jésus leur répondit :
« L’œuvre de Dieu,
c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. »
Source : AELF
Hier, Jésus a rendu grâce pour le pain et il a nourri la foule ; aujourd’hui, il nous invite à un travail. Mais il ne s’agit pas d’un travail extérieur, comme celui que beaucoup d’entre nous sommes appelés à faire en ce début de semaine, après un dimanche où nous avons peut-être pu aller à la messe et partager le pain de vie.
Non, le vrai travail est intérieur. Comme déjà Israël l’a appris au désert, « l’homme ne vit pas seulement de pain, mais de tout ce qui vient de la bouche du Seigneur » (Dt 8,3). Il y a ce qui passe, et ce qui demeure. Il y a nos besoins, et il y a l’appel à une vie qui n’est plus marquée ni par le besoin ni par la mort. Mais cela suppose de détourner nos regards, de quitter nos légitimes besoins pour oser entendre cette parole venue de la bouche du Seigneur, cette parole désormais incarnée, ce Jésus qui nous parle au nom du Père.
Jésus déclare de lui-même qu’il a été « marqué du sceau » de Dieu le Père. Etre scellé, c’est à la fois être la propriété exclusive de celui dont on porte la marque, mais c’est aussi être reconnaissable à une image, un symbole, qui renvoie au propriétaire de l’objet. Etre scellé, c’est souvent l’œuvre du feu, appliqué sur un fer qui marquera le cachet de cire, ou la peau de l’animal. Jésus, marqué du sceau du Père, nous présente l’image, grâce au feu de l’Esprit.
Que ce même Esprit vienne ce matin œuvrer en moi pour augmenter ma foi en ce Jésus, en ses promesses, et en ce Père qui l’a envoyé et qu’il m’invite à prier pour qu’en moi, mais aussi autour de moi, son royaume vienne.
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