La commune de Trélazé vient d’annoncer le recrutement de 2 nouveaux correspondants de nuit en 2021. Ce qui portera à 8 le nombre de ces médiateurs ayant pour mission de résoudre les conflits nocturnes de voisinage mais aussi prévenir les actes délictueux sur le territoire de la commune. Un renfort bienvenu d’autant que la ville ne possède pas de police municipale.
En raison de l’expansion de la ville, avec la création notamment de quartiers récents comme celui de la Quantinière, le nombre de demande de médiation en soirée a augmenté. L’année passée, les correspondants de nuit ont été sollicités 1250 fois, soit 130 interventions par mois dont la moitié émane de la population, contre 30% auparavant. « Mais le volume à lui seul ne dit pas grand-chose, c’est la question de la thématique qui est importante, c’est-à-dire les raisons des interventions » précise Jamel Arfi, directeur de la régie de quartier de Trélazé. « Deux raisons essentielles : la tension qui peut naitre entre les personnes, en groupe ou non, et deuxièmement, les questions dérivantes qui peuvent s’apparenter à des projets ou des actes de délinquance. »
Nuisances sonores, squats dans des cages d’escaliers, rodéos urbains… les correspondants de nuit de Trélazé sont chargés de faire médiation du lundi au vendredi de 16h à minuit et le samedi jusqu’à 1h du matin. « Nous considérons qu’en journée, il existe une présence d’autres professionnels » explique Salah Eddine Abdi, coordinateur de ces correspondants de nuit. « Les jeunes sont dans d’autres structures (école, collège, lycée) durant la journée. Il est donc inutile d’être présent en journée mais nous considérons que nous devons être présent sur le terrain quand tous les professionnels sont repartis chez eux. Nous prenons le relais » résume-t-il.
8 Correspondants de nuit, contre 6 actuellement, qui auront pour mission de continuer à gérer les conflits de voisinage nocturne dans une ville où il y a déjà fort à faire. Mais la solution ne passerait-elle pas également par la création d’une police municipale ? « Je constate que, dans d’autres villes, la police municipale travaille de jour. Or, chez nous, les problèmes se passent en soirée » justifie Marc Goua, le maire de Trélazé. « Une police municipale importante, je n’y crois pas. En revanche, avoir des relations suivies avec la police nationale, comme ont déjà nos correspondants de nuit, c’est cela que je considère comme bénéfique » conclut le maire de Trélazé qui précise que la question de la police municipale reste ouverte.
Un dispositif qui représente 240 000 euros d’investissement, financé pour moitié par la ville, 30 % par l’état et le reste par les bailleurs sociaux.
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